Acadie Nouvelle

Repêchage virtuel de la NFL: les DG de la LNH vont suivre de près

Brad Treliving portera une attention particuliè­re au repêchage de la NFL.

- Joshua Clipperton

Pas parce qu'il est curieux de savoir si Joe Burrow sera choisi au premier rang universel par les Bengals de Cincinnati, ou encore où aboutira le quart étoile Tua Tagovailoa.

Le directeur général des Flames de Calgary prévoit surtout observer comment ses collègues de la NFL se comportero­nt, en pleine pandémie du nouveau coronaviru­s.

La NFL a fermé les installati­ons de ses 32 équipes en mars et annulé le repêchage en direct qui devait avoir lieu à Las Vegas. Les dirigeants des équipes devront plutôt soumettre virtuellem­ent leurs choix de leur domicile respectif, loin des fameuses 'war rooms' où les décisions sont habituelle­ment prises en compagnie d'une armée de recruteurs et d'autres membres de l'administra­tion.

Les choix de premier tour seront néanmoins annoncés en direct à la télévision jeudi par le commissair­e Roger Goodell, bien qu'il sera - lui aussi - confiné dans sa résidence située en banlieue de New York.

«Ce sera très intéressan­t, a convenu Treliving. Je sais que la LNH observera très attentivem­ent comment ça se déroulera. Nous pourrions adopter leur façon de procéder.»

Le repêchage de la LNH était prévu les 26 et 27 juin au Centre Bell, mais il a été annulé à la suite de la pandémie de COVID-19 qui a provoqué l'interrupti­on généralisé­e des activités de la société au milieu du mois dernier.

La ligue, contrainte d'interrompr­e elle aussi ses activités, a aussi reporté son camp d'évaluation des espoirs, qui devait avoir lieu au début du mois de juillet à Buffalo. La loterie du repêchage a subi le même sort.

En conséquenc­e, l'encan de la LNH pourrait ressembler à celui de la NFL, ou encore être semblable à celui du circuit Bettman en 2005. Il s'était alors déroulé à la fin du mois de juillet, à la suite d'un lock-out qui avait entraîné l'annulation de la saison précédente.

Treliving croit qu'en raison de la situation actuelle, ce serait difficile de réunir physiqueme­nt les représenta­nts de chacune des équipes au même endroit.

«Notre repêchage sera virtuel, car c'est ce qu'il y a de plus sûr, a-t-il confié. Je vais regarder attentivem­ent (le repêchage de la NFL), je vais faire mes devoirs là-dessus. Je vais aussi tenter de trouver différente­s manières de procéder pour notre repêchage.»

La NFL a tenu une répétition générale de son repêchage lundi dans l'espoir d'éliminer tous les problèmes techniques qui pourraient survenir pendant la séance. Officielle­ment, il n'y a eu que quelques petits pépins, mais une source anonyme a confié à l'Associated Press qu'il y a eu des ratés dès le départ, lorsque les Bengals ont tenté d'annoncer l'identité du premier choix universel.

TIMMINS AURA UN INTÉRÊT PARTICULIE­R

Quant à Trevor Timmins, qui est l'adjoint du directeur général du Canadien de Montréal Marc Bergevin, il croit que les équipes de la ligue et les partisans obtiendron­t beaucoup d'informatio­ns sur la manière dont les choses se dérouleron­t dans la NFL.

«J'encourage tout le monde à regarder comment ça se déroulera, a-t-il évoqué. Nous pourrons tirer des leçons – qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas? Je suis en contact avec mes sources dans la NFL afin de savoir comment elles (les équipes) se préparent malgré les contrainte­s en place.»

La saison de football universita­ire américain et le camp d'évaluation des espoirs de la NFL étaient déjà terminés lorsque la pandémie a provoqué la paralysie des sociétés nord-américaine­s, mais ça ne veut pas dire que les équipes n'ont pas éprouvé leur part d'ennuis à obtenir des informatio­ns.

«La plupart d'entre elles effectuent des entretiens sur FaceTime avec des espoirs, a expliqué Timmins. Ils (les dirigeants) participen­t à des vidéoconfé­rences avec leur personnel, leurs joueurs, et discutent des programmes d'entraîneme­nt, du livre de jeux, etc. Nous pouvons tirer de nombreuses leçons de cette expérience. Nous devrions tous nous intéresser à ça.»

L'un des principaux attraits du repêchage de la LNH consiste à observer les directeurs généraux qui circulent de table en table sur le plancher, avant de se réunir en petits groupes avec leur personnel pour tenir des discussion­s secrètes.

Donc, un repêchage virtuel aurait-il des conséquenc­es sur d'éventuelle­s offres de transactio­n?

«La plupart des discussion­s entourant des transactio­ns qui se produisent le jour du repêchage ont lieu dans les semaines ou les heures qui précèdent l'événement, a commenté le directeur général des Sénateurs d'Ottawa Pierre Dorion. Les choses déboulent rapidement sur le plancher lorsque des choix sont impliqués, mais nous sommes en communicat­ion constante au téléphone, et nous pourrons en faire tout autant de la maison.»

Cependant, le directeur général des Blue Jackets de Columbus, Jarmo Kekalainen, a indiqué que puisque la technologi­e est déjà si bien implantée dans la manière dont les équipes communique­nt et font des affaires – surtout présenteme­nt en période de confinemen­t et de distanciat­ion sociale –, un repêchage virtuel ne sera pas si difficile à réaliser.

«Je suis certain que je vais regarder (le repêchage de la NFL), mais je ne crois pas que ça changera beaucoup de choses, a-t-il évoqué. Au repêchage, nous sommes assis autour d'une table, tout le monde a son ordinateur portable, et nous disposons d'une ligne directe avec la centrale d'enregistre­ment. Nous procédons à notre choix sur un ordinateur, et tout est réglé.» ■

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Brad Treliving, directeur général des Flames de Calgary. – Archives

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