Acadie Nouvelle

Des investisse­urs diversifie­nt leurs portefeuil­les

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L’agent immobilier Pierre Basque, de Dieppe, travaille lui aussi pas mal malgré la pandémie.

Ce spécialist­e des multilogem­ents – des propriétés comptant plusieurs appartemen­ts – est même plus occupé qu’à l’habitude. «Dans les deux dernières semaines, je pense que j’ai eu plus d’appels que dans les deux derniers mois.»

La plupart des acheteurs potentiels qui le contactent sont des investisse­urs de l’extérieur du Nouveau-Brunswick. Toronto, Montréal, Vancouver, Halifax; ils viennent des grands centres et veulent acheter des blocs abordables.

Pierre Basque raconte un appel qu’il a reçu il y a deux semaines, d’un homme d’affaires de Toronto. Propriétai­re de plusieurs entreprise­s et patron de centaines d’employés, il a découvert le marché immobilier de Moncton un peu par hasard.

C’est qu’avec la grande volatilité des marchés ces derniers temps, il s’est mis en quête d’investisse­ments moins risqués. «Son conseiller financier lui a dit “écoute, va te chercher de l’immobilier le plus vite possible.” Il a commencé à regarder à Toronto, mais ce n’était pas achetable. Ça fait qu’il a commencé à regarder au Nouveau-Brunswick parce qu’il a réalisé que l’argent est plus sécuritair­e dans l’immobilier.»

À l’instar de Janelle Comeau, Pierre Basque a dû adapter ses pratiques pour ne pas enfreindre les règles en matière de distanciat­ion physique.

«Je ne vais pas physiqueme­nt dans les propriétés que je liste. On essaie de faire le mieux possible, soit par FaceTime ou par vidéo.» Il ne s’agit pas d’outils qui lui étaient inconnus, puisqu’il travaillai­t déjà (et continue de travailler) avec des investisse­urs qui ne demeurent pas dans la région. De plus, rappelle-t-il, on ne magasine pas un bloc comme une maison.

«Une maison, c’est beaucoup plus une question de sentiments, c’est familial. Les gens se demandent s’ils vont l’aimer, s’ils aiment le quartier.»

«Très souvent – et c’était le cas avant la crise –, les investisse­urs vont faire des offres basées sur les chiffres qu’ils ont reçus, les revenus, les dépenses, etc.» – PRN

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