Jours difficiles pour l’industrie
Si les pertes encourues durant cette saison écourtée sont relativement minimes pour la fédération, elles sont un peu plus importantes pour les amateurs… et carrément catastrophiques pour l’industrie touristique.
À l’hôtel Atlantic Host de Bathurst, la vaste majorité des chambres en mars et avril sont louées par les amateurs de motoneige. Aujourd’hui, l’hôtel est désert. En raison de la COVID-19, celui-ci a fermé ses portes le 23 mars, au lendemain de l’annonce de la fin de saison hâtive de la motoneige.
«C’est dommage, car nous avions quand même connu un chiffre d’affaires décent au cours de l’hiver, bien qu’un peu en deçà de l’an dernier. Mais somme toute, nous étions satisfaits, et ça regardait bien pour les dernières semaines. Mais là, on vient de reculer de beaucoup», explique le propriétaire des lieux, Keith DeGrace. La fermeture de son établissement a entraîné la mise à pied temporaire de ses 58 employés, probablement le geste le plus difficile qu’il ait eu à poser depuis longtemps. Puisque son hôtel est inoccupé, il en profite pour effectuer des rénovations en toute tranquillité. Il ne peut toutefois s’empêcher de regarder vers l’avant, vers les mois difficiles qui s’annoncent.
«L’hiver, le gros de la clientèle, c’est surtout la motoneige avec un peu d’autres sports d’hiver, comme le ski de fond. Mais l’été c’est très occupé et là, on se demande bien ce qui nous attend. Personne ne sait quand les choses reviendront un tant soit peu à la normale, donc on s’attend à un restant d’année vraiment difficile. Cela dit, nous avons eu de bonnes et de mauvaises années par le passé. Nous sommes des gens très résilients dans les Maritimes, on va passer au travers», estime l’homme d’affaires.