Saint-Quentin annule sa programmation estivale
À moins que le gouvernement provincial n’allège considérablement ses mesures de sécurité liées à la COVID-19, les citoyens de Saint-Quentin auront bien peu de programmes et d’activités à se mettre sous la dent cet été.
Le conseil municipal a tenu une réunion d’urgence mardi afin de décider ce qu’il adviendra des différents programmes estivaux qu’elle chapeaute, de même que pour l’accès du public à certains de ses sites sportifs et communautaires.
En raison du prolongement du confinement, les membres du conseil ont décidé d’annuler jusqu’à nouvel ordre une panoplie d’activités.
Des programmes comme la balle-molle, le soccer et les cours de natation (à la piscine municipale) ne seront notamment pas offerts cet été.
Il en va de même pour les mardis-show, la lancée touristique et les célébrations de la fête du Canada.
Le conseil interdit aussi l’accès à ses infrastructures municipales, incluant les terrains de jeux municipaux, de soccer, de balle-molle, de tennis, la piste d’athlétisme et son parc à rouli-roulant.
Seul le sentier de marche demeure accessible à la population, et ce, tant que les consignes de distanciation sociale sont respectées.
Pourquoi légiférer aussi tôt en la matière?
Selon elle, il était primordial que le conseil se positionne rapidement sur ces questions puisque les beaux jours arrivent rapidement et que l’organisation d’activités requiert une certaine logistique (travaux préparatoires, inscriptions aux programmes, embauche de personnel étudiant, etc.).
«Selon ce que l’on entend du premier ministre, c’est clair qu’il n’y aura pas de rassemblement de foules de sitôt en raison de la pandémie. Donc si la distanciation sociale est encore au menu cet été, c’est clair que nous ne pourrons tenir plusieurs événements et permettre aux gens de se côtoyer dans nos parcs et terrains de jeux divers», exprime Mme Somers.
Si elle concède que certaines activités pourraient avoir lieu et certains sites ouvrir leurs portes en respectant les règles de distanciation, elle soutient du même souffle qu’il faudrait néanmoins un minimum de supervision afin de s’assurer que les directives sont appliquées.
Et cette supervision, la Ville ne peut la garantir.
«On veut éviter que nos endroits publics deviennent des lieux de rassemblements», souligne-t-elle.
Si les restrictions provinciales devaient s’amoindrir en cours de route, Mme Somers se dit persuadée que son équipe sera en mesure de corriger le tir dans de brefs délais.
S’il est facile de poser des filets et des balançoires, il est toutefois plus difficile d’organiser à la dernière minute des équipes sportives ou encore des activités culturelles. Cela, la mairesse en est bien consciente.
«Et ce n’est pas une décision facile que nous avons prise, on s’entend, car on sait combien c’est important aux yeux de plusieurs, surtout des jeunes. Mais est-ce qu’on veut vraiment prendre la chance d’envoyer nos jeunes dans un groupe et qu’il revienne avec ce virus? Nous, comme municipalité, comme communauté, on préfère faire preuve de prudence», indique Mme Somers.
VAGUE D’ANNULATIONS
Pendant ce temps, la vague d’annulations se poursuit au niveau des différents festivals et autres activités dans le Restigouche.
Après le festival de la Truite de Balmoral, c’est au tour du Bon Ami de Dalhousie de repousser d’un an ses festivités
Pour ce qui est du Festival Western de Saint-Quentin, la décision officielle devrait tomber d’ici la fin du mois, assure la mairesse. Sans vouloir faire ombrage à l’équipe en place, elle avoue voir mal comment l’événement pourrait avoir lieu.
«Le Festival Western de Saint-Tite – le plus gros au Québec – a annoncé qu’il n’aurait pas lieu, et il se déroule en temps normal en septembre. Ça augure donc mal pour le nôtre. Quand on voit l’impact économique majeur que le festival a dans notre communauté, c’est certain qu’on souhaiterait qu’il ait lieu. Mais dans le contexte actuel, c’est difficile à envisager, et toutes les communautés qui bénéficient de ce type d’activités, d’un festival, seront dans le même bateau», note Mme Somers. ■
«C’est d’abord une question de planification, car la Ville participe à l’organisation de nombreux services, programmes et activités qui demandent beaucoup de préparation», répond la mairesse de Saint-Quentin, Nicole Somers.