Nouvelle Écosse: une dispute conjugale serait à l’origine du drame
Le tueur qui a fait 22 morts en fin de semaine en Nouvelle-Écosse venait vraisemblablement d’agresser sa conjointe, a confirmé la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui a établi vendredi une chronologie des événements.
Le surintendant de la GRC Darren Campbell a indiqué en conférence de presse à Halifax que cette violence conjugale «avait pu être un catalyseur» dans la tuerie qui a suivi sur 90 km. Il a aussi précisé que le tueur était depuis longtemps en liaison avec cette femme.
M. Campbell, officier des services de soutien pour la GRC en Nouvelle-Écosse, a confirmé que la femme s’était enfuie samedi soir du domicile conjugal à Portapique et qu’elle avait passé la nuit cachée dans les bois, alors que le tueur commençait à tirer sur des voisins et à incendier des maisons.
D’autres sources affirment que la femme avait déjà été battue et aurait même été ligotée.
Dimanche matin, à l’aube, la femme est sortie de sa cachette et elle a appelé le 9-1-1 pour informer les enquêteurs que le tueur était en possession d’une réplique de véhicule de la GRC et qu’il portait un uniforme de la police fédérale, a déclaré vendredi M. Campbell.
La police a également appris alors que le suspect «était en possession de plusieurs armes à feu, dont des pistolets et des armes longues».
M. Campbell a aussi précisé vendredi qu’une victime par balle a indiqué aux policiers samedi soir qu’il avait été tiré depuis un véhicule qui ressemblait à une auto-patrouille.
UN HOMME «TRÈS JALOUX»
John Hudson, qui connaissait le tueur depuis environ 18 ans, a raconté que l’homme était parfois ouvertement contrôlant et qu’il était très jaloux.
«Je ne l’ai pas vu frapper (sa conjointe) ou quoi que ce soit, mais je sais qu’ils se disputaient.»
Lors d’une de ces chicanes, il aurait chassé la femme de la maison, mais aurait retiré les pneus de son véhicule pour l’empêcher de partir.
M. Hudson a déclaré que son voisin avait acheté aux enchères des véhicules de police d’occasion, qu’il a bricolés par la suite dans son garage. ■