La terre et le sang: raciste et simplet
Il n’y a pas une tonne de bons films en version française originale sur Netflix. Et ce n’est malheureusement pas la mise en ligne cette semaine de La terre et le
sang qui va changer la donne.
Saïd (Sami Bouajila) est le gérant d’une scierie située dans une région forestière et reculée de la France.
L’entreprise fonctionne à perte et Saïd songe très sérieusement à vendre.
Un jour, il découvre qu’un de ses employés a caché une voiture dans un entrepôt de la scierie. Dans le véhicule, sont dissimulés huit kilos de cocaïne que le frère de l’employé en question a volé lors d’un hold-up dans un commissariat de police.
Il faudra très peu de temps à la pègre pour découvrir ce qu’il est advenu de la drogue. Et pour prendre d’assaut la scierie...
RACISTE
Ce qui m’a le plus déçu de ce film de Julien Leclercq (un cinéaste français âgé de 40 ans qui se spécialise dans le film d’action), c’est son caractère raciste - qu’il soit volontaire ou non.
Dans La terre et le sang, plus votre peau est foncée, plus méchant vous êtes.
C’est ainsi que tous les policiers et les victimes collatérales sont Blancs, que le personnel de l’usine semble avoir des origines maghrébines et que les redoutables membres de la pègre sont Noirs.
Aussi gênant que maladroit.
SIMPLET
La terre et le sang est aussi un film simple. Tout d’abord parce qu’il est divisé en trois actes bien distincts (la mise en situation, la préparation à l’attaque et l’attaque), mais aussi, parce qu’il n’a absolument aucun deuxième degré.
Même la série Rambo démontre plus de profondeur et de portée sociale que ce film aux mérites artistiques très limités.
Certaines scènes sont également dépourvues de toute logique.
Par exemple, qui est assez con pour braquer un commissariat de police pour voler de la cocaïne? Et qui est assez stupide pour voler et cacher ladite drogue à son patron - un mafieux sadique - en espérant s’en tirer sans conséquence?
Des trous dans le récit que les scénaristes espèrent que le spectateur ignorera puisqu’ils ne servent finalement qu’à mettre en scène la grande pétarade finale dans la scierie.
Pétarade qui, à l’image du reste du film, est une copie banale très peu inspirée de ce qui se fait à Hollywood. ■