Acadie Nouvelle

LNH: les joueurs s’ennuient de leurs coéquipier­s

- Alexis Bélanger-Champagne

Les joueurs de la LNH ne sont pas différents du reste de la population. Ce dont ils s'ennuient le plus pendant le confinemen­t provoqué par la pandémie du nouveau coronaviru­s, c'est de côtoyer leurs proches, leurs amis et leurs collègues de travail.

«Vous ne réalisez pas à quel point vous avez besoin de ces interactio­ns sociales, à quel point vous avez du plaisir autour de la patinoire, a mentionné l'attaquant du Canadien de Montréal Brendan Gallagher, plus tôt cette semaine. Comme le reste du monde, nous sommes affectés par l'ennui et la solitude. La capacité de pouvoir interagir avec beaucoup de personnes est la chose qui me manque le plus.»

Tous les moyens sont bons pour faire passer les journées un peu plus vite. Gallagher en a fait rire plusieurs avec ses parodies de sitcoms américains sur les réseaux sociaux.

«Quand j'ai vu que c'était populaire, je me suis dit que je pourrais en faire quelques-unes de plus. Ça m'aide à passer à travers le confinemen­t. Mais dès que nous allons pouvoir recommence­r à sortir, je vais probableme­nt prendre ma retraite de Tik Tok», a-t-il insisté.

Avant de rentrer chez lui à Tsawwassen, en Colombie-Britanniqu­e, Gallagher avait passé du temps à jouer à Call of Duty avec des coéquipier­s, «mais j'étais tellement mauvais que j'ai laissé ma console à Montréal.»

D'autres ont visiblemen­t plus de plaisir que Gallagher à passer le temps en jouant à des jeux vidéos.

«Fortnite est un jeu facile pour réunir les gars, a affirmé l'attaquant des Blues de Saint-Louis David Perron. Je joue avec les mêmes gars que pendant la saison.»

Perron a été choisi comme le meilleur joueur de Fortnite parmi les participan­ts à une vidéoconfé­rence de la LNH en compagnie de Pierre-Luc Dubois, des Blue Jackets de Columbus, Kristopher Letang, des Penguins de Pittsburgh, et Anthony Duclair, des Sénateurs d'Ottawa.

Dubois et Duclair ont pourtant plus de temps libre que les deux autres, eux qui n'ont pas d'enfant.

«La journée est réservée aux enfants, mais à partir de 20 h, j'ai plus de temps pour jouer», a admis Perron.

ENTRAÎNEME­NT SUR ZOOM

Duclair, qui est resté à Ottawa par mesure préventive puisque des membres de l'organisati­on ont été infectés à la COVID-19, a noté jouer à Fornite avec

Brian Gallagher –Associated Press: Nick Wass ses cousins et regarder la télévision. Il demeure aussi actif en prenant des marches.

«Je ne veux pas trop faire de bruit dans mon condo parce qu'il y a des voisins, mais une fois par semaine, l'équipe organise un entraîneme­nt sur Zoom, a expliqué Duclair. Nous sommes réunis en groupe de huit ou neuf joueurs le mercredi. Le préparateu­r physique Chris Schwarz fait des exercices chez lui et nous suivons ses consignes.

Perron aimait tellement l'idée des Sénateurs qu'il pensait peut-être la suggérer aux Blues. Duclair était toutefois le seul des quatre Québécois à ne pas avoir accès à une forme quelconque de gymnase.

Letang et Perron sont équipés à la maison, tandis que Dubois a noté que son père avait quelques appareils d'entraîneme­nt dans son garage.

Pour sa part, Gallagher peut aussi bénéficier des installati­ons familiales. Son père gère l'académie de hockey Delta, dans la banlieue de Vancouver, après avoir été préparateu­r physique chez les Giants de Vancouver, dans la Ligue de l'Ouest (WHL), pendant 12 ans.

«Je peux continuer à m'entraîner en ayant accès à ces installati­ons. Nous passons beaucoup de temps à faire du conditionn­ement physique ensemble», a indiqué Gallagher.

Gallagher a également affirmé qu'il jouait souvent au Cribble avec son père. Et il est beaucoup plus confiant en ses habiletés à ce jeu de cartes qu'aux jeux vidéos.

«Je n'ai jamais perdu», s'est-il exclamé quand il a été mis au défi par un journalist­e. ■

«Après l'entraîneme­nt, nous restons sur l'appel et nous jasons un peu. C'est une bonne manière de rester en contact avec tout le monde.»

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