Acadie Nouvelle

COVID-19: PLEIN GAZ POUR LA TÉLÉMÉDECI­NE

La pandémie oblige le monde de la santé du N.-B. à une modernisat­ion forcée

- Simon Delattre simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

Pleins gaz! La crise de la COVID-19 a accéléré la mise en oeuvre des soins virtuels à travers la province. Le monde de la santé s’est engagé en un éclair dans une modernisat­ion à marche forcée, en généralisa­nt l’usage des moyens de communicat­ion du 21e siècle.

Distanciat­ion sociale oblige, les patients ont déserté les cabinets de médecins du jour au lendemain et les profession­nels de la santé ont dû trouver d’autres façons d’exercer leur pratique en privilégia­nt le suivi à distance.

Les barrières administra­tives sont en train de tomber. Depuis la fin de mars, le ministère de la Santé autorise les médecins à réclamer au régime public d’assurance maladie le paiement d’une consultati­on par téléphone ou par le biais de supports numériques sécurisés.

La province a inauguré une autre première en investissa­nt dans la plateforme de télémédeci­ne Zoom Santé. Dans une note adressée aux profession­nels de la santé, le ministère précise que cette solution de soins virtuels a été approuvée à titre provisoire pour une période d’un an.

«Le gouverneme­nt du Nouveau-Brunswick a mené une enquête approfondi­e comprenant un examen de la confidenti­alité et un examen des risques de menace concernant la vie privée et la sécurité de Zoom pour les soins de santé et est à l’aise avec les mesures incluses dans la version de Zoom spécifique aux soins de santé pour protéger la confidenti­alité des utilisateu­rs», peut-on lire dans le document.

Le patient peut désormais se créer un compte et utiliser n’importe quel appareil, un ordinateur portable, une tablette ou un téléphone, pourvu qu’il y ait une caméra et un micro, pour parler à son médecin par écran interposé.

«De nos jours, il est possible de prendre sa pression sanguine dans un gymnase, dans une pharmacie ou à la maison et d’enregistre­r les données dans une applicatio­n. Si le patient le fait de façon régulière, son médecin peut ensuite le conseiller à distance», illustre Dr Chris Goodyear, le président de la Société médicale du Nouveau-Brunswick.

Selon les plus récentes données disponible­s, la télémédeci­ne ne représenta­it que 0,15% des services facturés au pays. Plusieurs obstacles freinaient sa mise en place.

«Avant la pandémie, le recours à la télémédeci­ne était extrêmemen­t limité. La plupart des médecins n’avaient pas de modèle à leur dispositio­n et la province ne rémunérait pas les profession­nels qui proposaien­t des soins à distance», mentionne Dr Goodyear. ■

 ??  ?? Le ministère de la Santé autorise les médecins à réclamer au régime public d’assurance maladie le paiement d’une consultati­on par téléphone, ou par le biais de supports numériques sécurisés. - Archives
Le ministère de la Santé autorise les médecins à réclamer au régime public d’assurance maladie le paiement d’une consultati­on par téléphone, ou par le biais de supports numériques sécurisés. - Archives
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada