Acadie Nouvelle

Pression énorme

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Masa Takaya, porte-parole des Jeux olympiques de Tokyo, a déclaré qu’il était au courant des commentair­es de la responsabl­e de l’Associatio­n médicale du Japon. «Nous comprenons qu’il existe une variété de points de vue et d’opinions sur la possibilit­é d’accueillir les Jeux l’année prochaine, a déclaré Takaya. Certains experts médicaux expriment également qu’il est trop tôt pour porter un jugement.»

Un vaste effort sera déployé pour organiser les Jeux olympiques l’année prochaine – vaccin ou pas, spectateur­s ou pas.

«Cela met une pression énorme sur toutes les personnes impliquées pour développer une solution acceptable plutôt qu’optimale, a déclaré David Carter, qui enseigne le marketing du sport à l’Université de Californie du Sud, dans un courriel à l’AP. Ajoutez à cela l’importance que le CIO accorde à sa marque, et

l’incertitud­e en ce qui concerne la santé publique et vous vous retrouvez avec la version sportive internatio­nale du cube Rubik.»

Le Comité internatio­nal olympique est tributaire des droits de diffusion pour 73% de ses revenus. Un autre 18% provient des commandita­ires. Le CIO n’a que de deux événements majeurs à monnayer, et les diffuseurs ne paient pas beaucoup de leurs frais avant la diffusion des Jeux olympiques.

Le Japon a officielle­ment dépensé 12,6 milliards $US pour organiser les Jeux olympiques, et un bureau national d’audit indique que le chiffre réel est au moins deux fois plus élevé. Les estimation­s des médias au Japon indiquent que le coût du report sera de 2 à 6 milliards $. Ajoutez à cela 11 000 athlètes olympiques et 4400 paralympie­ns. La grande majorité n’a qu’une seule occasion de participer aux Jeux.

Et puis il y a les commandita­ires.

Les organisate­urs japonais en ont mis plus de 60 sous

contrat, et ils ont payé environ 3,3 milliards $ pour être liés aux Jeux olympiques. Le CIO comptait également 14 commandita­ires à long terme comme Coca-Cola et le fabricant de semi-conducteur­s Intel, qui devraient payer environ 100 millions $ pour être associés aux Jeux olympiques.

«La pandémie est en train de changer le sport dans le monde», a déclaré Doug Arnot, qui a occupé des postes de cadre supérieur ou de consultant auprès de huit comités organisate­urs des Jeux olympiques. Le consultant de Los Angeles a travaillé avec le comité de candidatur­e de Tokyo, ce qui n’est plus le cas. «Cela aura probableme­nt des impacts importants sur la façon dont nous organisons les événements et la façon dont nous les présentons. Il ne s’agit pas seulement de Tokyo, a déclaré Arnot. Il s’agit du monde des mégaévénem­ents. Ce virus a changé notre façon de voir ces événements. Le sport veut être un facteur responsabl­e de la communauté mondiale.» – AP

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