Vers une nouvelle identité touristique
Selon le directeur de l’OTPA, l’occasion sera belle de créer une nouvelle identité touristique. C’est pourquoi les stratégies habituelles ont été jetées à la poubelle. Maintenant, on demande aux gens du N.-B. et de la Péninsule acadienne de visiter… la Péninsule acadienne!
«On va avoir quand même un été, philosophe Yannick Mainville. Bien entendu, on a fait une croix sur de nombreux événements, mais il reste les activités extérieures, comme le vélo, la plage, les VTT ou le camping, où il sera toujours possible de respecter la distanciation physique des deux mètres. De ce côté, nous sommes gagnants, car nous disposons de grands espaces. On va miser là-dessus et sur la découverte des produits locaux. On va vendre le N.-B. aux gens du N.-B. Avec la distanciation physique, évidemment.» Pour discuter régulièrement avec les organisateurs de festivals, Yannick Mainville concède que certains groupes travaillent à offrir des idées originales afin de garder un certain esprit de fête sans les rassemblements.
«Il faut encourager les gens à voir et à penser autrement. À se réinventer. On sait tous que nous ne sommes pas à la veille de voir les règles de distanciation
sociale être enlevées. Il faut donc revoir notre fonctionnement et s’imaginer dorénavant dans une société qui sera différente», précise le directeur de l’OTPA, qui va notamment lancer sous peu de nouvelles campagnes promotionnelles adaptées à la situation de la COVID-19.
Le maire de la Municipalité régionale de Tracadie abonde aussi dans cette stratégie d’appropriation locale de la clientèle touristique.
«Je pense que cette crise va conscientiser les gens qui ont tendance à aller passer leurs vacances à l’extérieur, estime Denis Losier. Ces gens vont maintenant considérer de visiter notre province et notre région. De cette façon, les pertes anticipées ne seront pas aussi significatives. Il est temps pour nous de revisiter notre Péninsule acadienne et de devenir un facteur important de relance pour nos entrepreneurs et nos restaurateurs.» L’année 2020 sera difficile, admet sans détour Marco Plourde, président de la Chambre de commerce du Grand Caraquet.
«Nous devons miser sur le local. Pas le choix. Ce sera le seul moyen de s’en sortir sans trop de dommages. Nous avons tout ici pour vivre ici. En pensant local, nous ne faisons pas seulement aider nos entrepreneurs. Nous aidons aussi nos employés qui vont vivre notre économie», stipule-t-il. - RF