Acadie Nouvelle

Samuel Savoie est prêt à jouer n’importe où

- Robert.lagace@acadienouv­elle.com

Encore 38 jours et Samuel Savoie devrait devenir le 10e Acadien à se voir sélectionn­er dans le top-10 d’un repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Le Dieppois rejoindrai­t ainsi un groupe sélect comprenant Michel Vautour, Victor Cormier, Jérémie Caissie, Luc Bourdon, Patrice Cormier, Sean Couturier, Pierre Durepos, Justin Haché et Lukas Cormier. De la bien belle compagnie.

Trois des recruteurs interrogés m’ont révélé qu’ils voyaient Savoie être choisi parmi les 10 premiers. Même le directeur général du Titan d’Acadie-Bathurst Sylvain Couturier ne croit pas une miette qu’il sera disponible au 18e rang, lorsque ce sera leur tour de parler. C’est vous dire à quel point le numéro 20 des Flyers de Moncton est vu en haute estime.

C’est armé de ce constat que l’auteur de ces lignes s’est ensuite entretenu avec le jeune phénomène.

Savoie, qui a célébré son 16e anniversai­re de naissance le 25 mars, nous annonce dès le début de l’entrevue qu’il a définitive­ment pris la décision jouer dans le circuit Courteau. Ce qui veut dire que le hockey collégial américain (NCAA) n’est désormais plus une option.

«J’ai déjà parlé avec 15 équipes et je m’attends de reparler avec quelques-unes d’entre elles après la loterie du 6 mai», affirme le jeune Savoie, dont la maturité impression­ne à un si jeune âge.

«Je veux jouer dans la LHJMQ. C’est sûr que j’ai beaucoup pensé à la NCAA, mais il m’aurait fallu attendre deux ans d’avant d’y jouer. Ça m’intéressai­t moins», confie l’attaquant qui est représenté l’agent Phil Reid, de la firme Evolution Sports Management.

Évidemment, c’est sans surprise que toutes les équipes du Québec lui ont demandé s’il serait prêt à venir jouer dans la Belle Province.

«C’est juste dommage que le repêchage n’aura pas lieu devant le public comme les autres années parce que j’aurais aimé vivre l’expérience. Je vais suivre ça sur Youtube (le 5 juin)», révèle Savoie, qui est réputé pour sa vitesse, ses habiletés offensives, sa fougue et sa capacité à bien manoeuvrer dans la circulatio­n lourde.

LES CONSEILS DE LUKAS ET NICOLAS

Quand on lui demande comment il anticipe ses débuts dans le junior majeur, Savoie rétorque qu’il s’est un temps inquiété à savoir s’il saurait tenir son bout face à des bonshommes de 6 pieds 3 pouces et 200 livres.

«Ça me stressait un peu de penser que j’allais devoir affronter des joueurs plus matures. Heureuseme­nt, j’ai pu en parler avec Lukas Cormier et Nicolas Savoie. Ils m’ont dit que c’était juste une période d’adaptation. Nicolas, qui est le meilleur ami de mon frère Alex, m’a aussi dit qu’il y avait une raison pourquoi j’étais là et que je n’avais pas à me stresser avec ça», raconte-t-il.

Savoie vient de compléter une solide saison au cours de laquelle il a inscrit 56 points, dont 18 buts, en 37 rencontres. Seuls les vétérans Carter McCluskey (36-27=63) des Vitos de Saint-Jean et Josh Nadeau (2432=56) des Caps de Fredericto­n ont fait mieux que lui, eux qui appartienn­ent respective­ment aux Sea Dogs de Saint-Jean et au Titan d’Acadie-Bathurst. Il avait aussi enregistré six buts et deux passes pour huit points en quatre duels éliminatoi­res.

Malheureus­ement, la pandémie l’empêchera de savoir jusqu’où l’équipe aurait poursuivi son aventure.

Par ailleurs, Savoie dit s’entraîner sérieuseme­nt depuis déjà plusieurs semaines. Il a même réussi à ajouter quelques livres de muscles à sa charpente et il fait maintenant osciller le pèse-personne à 175 livres du haut de ses 5 pieds 10 pouces.

«Je voulais améliorer ma force physique et ça va très bien de ce côté. Je me sens de plus en plus fort chaque jour. Je m’entraîne 90 minutes en ligne le matin avec Rick Légère et Derek Cormier, puis le soir je pars courir mon petit 5 km», raconte Savoie, qui ignore encore quand il va pouvoir patiner, puisque les arénas sont tous fermés en raison de la pandémie. ■

Samuel Savoie –Gracieuset­é

«J’ai dit oui chaque fois, s’exclame-til. Je suis prêt à jouer n’importe où. Moi, tout ce que je demande c’est de jouer avec une équipe qui va m’aimer et qui va me faire jouer.»

«Ça été difficile de voir la saison se terminer ainsi. Mes coéquipier­s et moi avons eu beaucoup de misère à l’accepter. En fait, je ne l’ai toujours pas accepté. C’est comme si nous avions été trahis par le destin. Nous avions une très bonne équipe et je crois vraiment que nous aurions participé à la coupe Telus», mentionne-t-il.

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