Acadie Nouvelle

Préserver la nature et embellir nos quartiers

- ¹ www.colibris-lemouvemen­t.org chroniquem­ieuxetre@gmail.com

«Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre.» - Dalaï-lama

Permettez-moi de vous raconter la légende autochtone suivante...

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaien­t impuissant­s le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: «Colibri! Tu n’es pas fou? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu!»

Et le colibri lui répondit: «Je le sais, mais je fais ma part.» ¹

Pourquoi je vous la raconte? Je me suis rappelé cette légende tandis que ma famille et moi ramassions des déchets en bordure de chemin. C’était dans le cadre du Jour de la Terre, quoique, 22 avril ou non, il s’agit d’une activité à laquelle nous nous livrons régulièrem­ent. Lorsque nous faisons une promenade, j’emporte toujours un sac: un sac (de céréales ou de pain) que j’ai conservé afin de le réutiliser. Un sac que je remplis d’ordures et d’espoir.

Le lien avec la légende n’est toujours pas clair? J’en viens au fait. C’est promis.

UN ACTE DÉRISOIRE?

Je suis consciente de la tâche colossale (pour ne pas dire insurmonta­ble) devant moi lorsque je collecte des déchets. Qu’à cela ne tienne, je continuera­i de me dire que le couvercle de plastique de Tim Hortons que je recueille sur le rivage n’ira pas gaver un animal marin.

Voilà pourquoi il est d’autant plus intéressan­t d’effectuer cette corvée avec un enfant. Les enfants ne pensent pas à l’insignifia­nce de leur geste; ils sont de magnifique­s colibris qui font leur part pour la santé de la planète et pour la beauté de leur voisinage.

Imaginez-vous si tous les lecteurs (les milliards et milliards de lecteurs…) de cette chronique décidaient d’aller marcher avec un sac (récupéré) en main et mettaient la main à la pâte. (Précision: je ne parle pas de sacs à déjections canines, en compagnie de votre pitou chéri.)

«PLOGGING»

Cette tendance provenant de la Suède, le «plogging», unit la course à pied et le ramassage de déchets. Autant le concept est simple, autant il est génial. Heureuseme­nt, le phénomène prend de l’ampleur au Canada. S’entraîner en traînant un sac. Franchemen­t génial! Il s’agit d’un bon temps, en cette période de confinemen­t, pour entreprend­re cette activité.

J’en profite pour remercier les travailleu­rs en gestion de déchets, spécialeme­nt en cette période de pandémie. Hélas, les services de recyclage sont temporaire­ment fermés; je conservera­i donc mes matières recyclable­s chez nous jusqu’au retour du service tant attendu.

Soyons fiers de la beauté de nos communauté­s!

J’invite respectueu­sement vos partages et questions. ■

 ??  ?? La fonte des neiges révèle une multitude de détritus: le printemps est donc la saison parfaite pour ramasser les déchets sur le bord de la rue. - Gracieuset­é: Eduardo Cabrera
La fonte des neiges révèle une multitude de détritus: le printemps est donc la saison parfaite pour ramasser les déchets sur le bord de la rue. - Gracieuset­é: Eduardo Cabrera
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