Diminution de 95% des revenus à Bathurst
Le PDG de l’Aéroport régional de Bathurst, Jamie DeGrace, fait lui aussi face à d’importants défis. Tous les vols commerciaux ont été annulés dans cette communauté du Nord.
«On est seulement ouvert pour les services essentiels, comme l’ambulance (aérienne) ou la garde côtière. À part de ça, il y a un peu de trafic pour l’achat d’essence pour les avions. Il y a eu quelques vols privés pour des travailleurs de l’extérieur (il y a quelque temps), mais il n’y en a plus en ce moment», dit-il.
Les revenus de l’aéroport ont fondu comme neige au soleil.
«Ça représente une perte de 95% de nos revenus. Alors c’est extrêmement sérieux», indique Jamie DeGrace.
Il craint d’ailleurs qu’Air Canada, très durement touchée par la crise, décide de ne plus desservir Bathurst au sortir de la pandémie.
«On ne le sait pas. Ils sont vraiment touchés. Ça se peut qu’ils nous coupent.» En attendant d’en savoir davantage, ce gestionnaire fait tout son possible pour limiter les dégâts liés à la COVID-19. Tous les projets d’investissement non urgents ont mis sur la glace.
«On a annulé tout ce qui n’était pas obligatoire. (...) On n’achète seulement le strict minimum pour assurer la sécurité. Soixante-deux pour cent de nos employés ont été mis à pied, on espère les réembaucher plus tard cette année.»
Lorsqu’on lui demande s’il faut carrément craindre pour la survie à long terme de l’Aéroport régional de Bathurst, il préfère ne pas être alarmiste.
«Je ne veux pas que le public panique en ce moment. On prend ça mois par mois.»