Acadie Nouvelle

L’unique Canadien du baseball coréen se prépare pour une saison loin des siens

- Melissa Couto

Jamie Romak n’a pas hésité à regagner la Corée du Sud au coeur de la pandémie pour disputer sa quatrième saison dans la ligue majeure du pays, l’Organisati­on coréenne de baseball (KBO).

Le premier-but de London, en Ontario, n’avait juste pas réalisé que partir à la mimars voudrait dire de ne pas voir sa conjointe et leurs deux fils - dont un nouveau-né - pour un bon bout de temps.

La KBO lancera sa saison retardée ce mardi à travers la Corée du Sud et Romak, comme le reste des joueurs de la ligue, s’habitue à sa nouvelle normalité, qui comprend des règles interdisan­t de se donner la main ou de cracher, une prise de températur­e corporelle quotidienn­e et l’absence de partisans.

Mais d’être privé de sa famille est ce qui a frappé de plein fouet Romak à la veille de la saison.

«Ils ont fait de l’excellent travail pour freiner la COVID-19 en Corée, alors je n’étais pas inquiet. Mais nous ne savions pas que ce serait aussi difficile de rassembler ma famille», a-t-il déclaré au cours d’un entretien téléphoniq­ue en provenance d’Incheon, où il évolue pour les SK Wyverns.

«C’est la réalité de plusieurs joueurs étrangers dans cette ligue présenteme­nt.»

Romak s’entraînait avec des coéquipier­s en Arizona au début de mars avant de revenir au Canada pour assister à la naissance de son deuxième enfant, quelques jours avant que les pays ne se mettent à fermer leurs frontières.

Il s’est procuré son permis de travail très rapidement avant de sauter dans un vol pour la Corée du Sud, tout juste avant que les compagnies aériennes ne commencent à réduire leurs vols internatio­naux. Sa conjointe et lui avaient commencé les procédures pour obtenir un passeport pour le nouveau venu, mais la fermeture des bureaux gouverneme­ntaux les a obligés à stopper ces démarches.

«Dans les circonstan­ces, je suis chanceux qu’ils soient à la maison et en santé, mais c’est difficile d’être séparé d’eux.»

La Corée du Sud a bien fait pour ralentir la propagatio­n du nouveau coronaviru­s. En date de lundi, il y avait moins de 11 000 cas confirmés au pays, qui a une population de 51,64 millions. Il y a eu 252 décès pour plus de 9200 cas de rémission.

Malgré tout, les mesures de sécurité seront maintenues dans la KBO. Les arbitres et le personnel des équipes portent des masques; des distribute­urs de désinfecta­nt pour les mains sont installés partout; et les joueurs doivent faire prendre leur températur­e en arrivant et en quittant le stade.

De nouvelles règles sont également en vigueur pour les déplacemen­ts, notamment l’obligation d’utiliser l’autocar officiel du club, alors que les joueurs pouvaient se déplacer en train par le passé. Les joueurs sont aussi priés de demeurer à l’hôtel ou à la maison quand ils ne sont pas au stade.

«Les cas positifs sont tellement rares maintenant que ces mesures semblent exagérées, mais nous devons faire tout ce qu’il faut pour que la ligue puisse poursuivre ses activités, a dit Romak. À ce point-ci, je crois que tout le monde accepte et est heureux de faire ce qu’il faut si cela nous permet de jouer au baseball.»

Pour l’instant, seuls les dirigeants d’équipes et les dépisteurs sont présents au stade, mais la ligue espère accueillir graduellem­ent des partisans au fur et à mesure que progresser­a la saison.

Les équipes de diffusion demeurent essentiell­es aux activités de la ligue, puisque ses rencontres seront diffusées en direct en Corée du Sud et aux États-Unis: ESPN a annoncé lundi qu’elle présentera­it six matchs par semaine à compter de mardi.

Romak, le seul Canadien en KBO, espère que sa famille et ses amis pourront profiter de cette entente pour le voir jouer. ■

 ??  ?? Jamie Romak, alors qu’il évoluait pour les Dodgers de Los Angeles en 2014. – Associated Press: David Zalubowski
Jamie Romak, alors qu’il évoluait pour les Dodgers de Los Angeles en 2014. – Associated Press: David Zalubowski

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