Turcotte: «J’ai ferré mon premier cheval à 14 ans»
C’est dès son jeune âge, grâce à son père Alfred qui lui a transmis tout son savoir, que Ron Turcotte a su comment faire pour devenir copain-copain avec un cheval.
«Nous avions des chevaux à la maison et j’ai donc commencé à m’en occuper très jeune. J’ai même ferré mon premier cheval à 14 ans», révèle-t-il.
«L’un des premiers conseils que mon père m’a donnés c’est de ne jamais frapper un cheval pour rien. Il m’a expliqué qu’il suffisait de lui demander comme du monde et le cheval allait finir par t’obéir. Un cheval c’est très simple, si tu l’aimes il va t’aimer. C’est un peu comme un chien. Et comme le chien, le cheval est fidèle en amitié», affirme le célèbre jockey qui est aujourd’hui âgé de 78 ans.
«Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé les chevaux. Tout jeune, dans les années 1950, mon oncle Salomon nous emmenait au cinéma, moi et mes cousins, après que nous
l’ayons aidé à faire des travaux comme corder du bois. J’adorais particulièrement les westerns et c’était sûrement à cause des chevaux. Mes acteurs préférés étaient Gene Autry et Roy Rogers», mentionne-t-il.
C’est à l’âge de 19 ans que Ron Turcotte devient jockey à Toronto. Il obtient rapidement du succès en montant des chevaux de premier plan tels que Fanfreluche et Northern Dancer. Tom Rolfe, Riva Ridge et Secretariat le consacreront ensuite parmi les meilleurs jockeys de l’histoire.
Il a remporté le Preakness Stakes en 1965 sur Tom Rolfe, le Derby du Kentucky et le Belmont Stakes en 1972 sur Riva Ridge, puis les trois épreuves de la triple couronne en 1973 sur Secretariat.
Ron Turcotte fait partie de sept Temples de la renommée sportive au Canada et aux États-Unis, en plus d’être membre de l’Ordre du Canada.
Dans le film Secretariat, qui mettait en vedette Diane Lane et John Malkovich, son rôle est tenu par le jockey Otto Thorwath. Phil Comeau a également réalisé un documentaire sur lui (Ron Turcotte, jockey légendaire) en 2013. – RL