Acadie Nouvelle

La fermeture des écoles a nui aux élèves suivis par Le Maillon

- Real.fradette@acadienouv­elle.com

Pendant près de deux mois, il a manqué un maillon essentiel à la chaîne du Maillon. Heureuseme­nt, le retour au travail des enseignant­s, même à distance, va donner un précieux coup de pouce à ce programme de prévention du suicide chez les jeunes.

Le confinemen­t provoqué par la pandémie de la COVID-19 n’est pas une période facile pour personne.

Mais ça peut être encore plus difficile chez les élèves de la 6e à la 12e année, soudaineme­nt aux prises avec une anxiété profonde face à un événement majeur inconnu ou un stress important alors qu’ils sont tenus éloignés du lieu sécurisant de l’école.

Le Maillon a célébré son 20e anniversai­re en 2019 et le programme est implanté dans la plupart des régions de la province. Son principe est basé sur l’aide à l’accès à des services dont les jeunes ont besoin en cas d’inconfort psychologi­que.

Et la première source à qui ils peuvent confier leur désarroi est l’enseignant, en tant que personne accompagna­trice de première ligne.

Donc, depuis la fermeture des écoles par le ministère de l’Éducation et du Développem­ent de la petite enfance à la mimars afin d’éviter une propagatio­n du coronaviru­s, ce lien n’était plus disponible jusqu’à tout récemment.

Alors, juste le fait d’avoir un appel hebdomadai­re de son enseignant peut signifier beaucoup, estime le porte-parole et ancien policier de la GRC, Gaétan Germain.

«Si les enseignant­s appellent leurs élèves toutes les semaines, c’est une belle initiative. Si le jeune vit un problème, il peut en discuter avec son professeur», applaudit-il.

Alors que le pays célèbre la Semaine de la santé mentale dans des conditions inédites de pandémie, la présence du Maillon s’avère un outil encore plus pertinent auprès des jeunes, croit l’ex-agent de la paix.

«Je dirais que 99% de nos personnes accompagna­trices pour Le Maillon sont dans les écoles. Présenteme­nt, on reconnaît que les jeunes doivent éprouver davantage de difficulté­s à se confier. Mais notre message est de retour avec la reprise du travail des enseignant­s, même si c’est encore à distance. Notre organisati­on est toujours disponible avec notre site web actif, notre page Facebook et toutes ses références aux services», mentionne-t-il.

M. Germain ajoute que le programme fait aussi partie d’une chaîne qui comprend divers services de santé mentale auprès des jeunes.

«Le Maillon est un moyen et il y en a plusieurs autres. Comment peut-on aider? En offrant des liens aux services. Ça peut être Jeunesse J’écoute, l’Associatio­n canadienne de santé mentale, une infirmière… Le Maillon s’ajuste et s’est toujours ajusté selon les conditions. Nous accompagno­ns les jeunes vers des services profession­nels. Si ça peut aider même si ça ne vient pas directemen­t de nous, tant mieux», énumère le porte-parole.

Il est peut-être impossible de comptabili­ser le nombre de fois où Le Maillon a pu prévenir le pire depuis 1999, mais personne ne doute de l’efficacité de la petite carte jaune remise à tous les élèves en début d’année scolaire.

Une petite carte qui peut s’avérer fort utile en cette période trouble… ■

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La petite carte jaune du Maillon, programme de prévention du suicide chez les jeunes de la 6e à la 12e année. - Archives
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