Acadie Nouvelle

Le taux de chômage a explosé au N.-B. en avril

La province a perdu 34 400 emplois

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L’arrêt volontaire de l’activité économique a provoqué un choc sans précédent sur le marché du travail néobrunswi­ckois. Le taux de chômage de la province est passé de 8,8% à 13,2% entre mars et avril.

Les dernières données de Statistiqu­e Canada dressent le portrait du séisme économique engendré par la pandémie.

On y apprend que le Nouveau-Brunswick a perdu pas moins de 34 400 emplois de mars à avril. Le marché du travail compte actuelleme­nt 44 500 emplois de moins qu’en avril 2019.

Ses voisins des Maritimes s’en tirent légèrement mieux, le taux de chômage atteint 12% en Nouvelle-Écosse contre 9,6% à l’Île-du-Prince-Édouard.

Le Québec, en revanche, a enregistré les pertes d’emploi les plus prononcées (- 821 000 en avril) et a vu le taux de chômage s’établir à 17,0 %, un niveau jamais depuis que vu des données comparable­s ont commencé à être publiées.

Au total, trois millions d’emplois ont été perdus au

Canada depuis le début de l’épidémie

À la suite d’un recul de plus de 1 million enregistré en mars, l’emploi a diminué de près de 2 millions en avril. Le taux de chômage national a augmenté de 5,2 points de pourcentag­e en avril pour atteindre 13,0%, soit un retour au niveau de décembre 1982.

Il aurait été de 17,8% si les données avaient été ajustées pour tenir compte des personnes qui n’ont pas été considérée­s comme des chômeurs pour des raisons propres à la crise.

En avril, plus du tiers (36,7%) de la population active potentiell­e n’a pas travaillé ou a travaillé moins que la moitié de ses heures habituelle­s

Dans le secteur des biens, la constructi­on (-21,1 %) et la fabricatio­n (-15,7%) ont enregistré les pertes d’emplois les plus marquées.

Dans le secteur des services, l’emploi a particuliè­rement reculé dans le commerce de gros et de détail (-14,0%) ainsi que dans les services d’hébergemen­t et de restaurati­on (-34,3%).

Les données de Statistiqu­es Canada suggèrent également que les grandes entreprise­s et institutio­ns semblent avoir été plus en mesure de maintenir en poste leurs employés que les petites entreprise­s, probableme­nt en raison de leur capacité à mettre en place des mesures pour s’adapter à la crise économique liée à la COVID-19.

L’emploi dans les entreprise­s comptant 100 employés ou plus a diminué de 12,6% de février à avril tandis qu’il a diminué de 30,8% dans les petites entreprise­s comptant moins de 20 employés.

À ce stade, les conséquenc­es à long terme sur l’économie du pays restent difficiles à évaluer.

En avril, presque tous les nouveaux chômeurs (97,0%) avaient été mis à pied temporaire­ment, ce qui indique qu’ils s’attendaien­t à retourner travailler pour leur employeur lorsque l’activité économique redémarrer­ait.

« À mesure que les décisions relatives aux voyages, à l’éloignemen­t physique et à l’activité économique seront modifiées au cours des prochains mois, les répercussi­ons à long terme de la COVID-19 sur le marché du travail canadien se préciseron­t», soulignent les auteurs du rapport. ■

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Avril a été très difficile pour les employés et les entreprene­urs canadiens. - Archives

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