La Subvention salariale d’urgence sera prolongée après juin
Ottawa prolonge un premier programme d’aide pour aider les entreprises à réembaucher leurs employés et ainsi participer à la relance économique qui s’amorce au Canada.
La Subvention salariale d’urgence, qui fournit 75% du salaire des employés jusqu’à concurrence de 847$ par semaine payés par Ottawa, devait initialement prendre fin le 6 juin.
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé vendredi qu’elle sera prolongée audelà de cette date. Invité à fournir un échéancier plus précis, il a dit que plus de détails viendront la semaine prochaine. Puis, il a tenté de se faire plus rassurant.
«Mais je veux déjà dire aux entreprises (...) que la subvention salariale va être en place pendant un bon moment encore. Et donc, ils devraient commencer à réembaucher leurs travailleurs pour pouvoir créer ce lien entre travailleurs et emploi pour bien pouvoir relancer rapidement l’économie», a-t-il dit lors de son point de presse quotidien.
Depuis le lancement du portail la semaine dernière, quelque 120 000 employeurs ont déjà déposé des demandes de subvention pour payer les salaires d’environ 1,7 million de travailleurs, a expliqué le président du Conseil du trésor, Jean-Yves Duclos. Un peu plus de 80% de ces demandes ont été approuvées.
CONSULTATIONS POUR L’INDUSTRIE
Le gouvernement fédéral met également sur pied un Conseil sur la stratégie industrielle afin de mieux comprendre les conséquences de la pandémie sur les différents secteurs de l’économie.
Ce conseil sera dirigé par le ministre de l’Industrie, Navdeep Bains, et présidé par la femme d’affaires québécoise Monique Leroux.
Dans les 90 prochains jours, les membres du conseil s’affaireront à cibler les secteurs les plus touchés par la pandémie de la COVID-19. Ils fourniront ensuite des recommandations aux ministres fédéraux concernés.
Mais le premier ministre avertit que même lorsqu’une aide spécifique viendra pour un secteur précis, son gouvernement se penchera sur le bien-être des travailleurs - pas le «bienêtre corporatif». ■