Cannabis: Organigram se prépare à augmenter la cadence à Moncton
Le plus important producteur de cannabis de la province, Organigram, prépare petit à petit le retour au travail des employés relégués aux lignes de côté depuis le début de la pandémie.
L’entreprise basée à Moncton a donné un gros coup de barre à compter de la fin mars, en grande partie afin de limiter la propagation de la COVID-19. Elle a mis à pied temporairement environ 45% de ses quelque 400 employés.
La capacité de production et d’empaquetage de son usine a été réduite. Organigram a puisé dans ses stocks existants pour continuer de répondre aux besoins de sa clientèle pendant la crise, explique son vice-président au marketing et aux communications, Ray Gracewood.
«Nous avions d’importants stocks à notre disposition. Dans la plupart des cas, la disponibilité de nos produits n’a pas été très impactée», dit-il en entrevue téléphonique avec l’Acadie Nouvelle.
La pandémie a poussé Organigram à rajuster le tir dans ses énormes installations de Moncton, où sont produits des dizaines de milliers de kilogrammes de «pot» chaque année.
«Il a fallu apporter d’importants changements dans nos installations pour permettre la distanciation physique. Nous avons aussi apporté des changements aux horaires de production et au nombre de personnes qui peuvent être au même endroit.»
Mais ce n’est pas tout.
L’accent a été mis sur les lignes de production les plus automatisées et les plus efficaces. Les produits les moins profitables ou qui nécessitent plus de travail manuel ont été mis en arrière-plan. C’est ce qu’indique l’entreprise dans une mise à jour aux investisseurs publiée à la mi-avril.
Certains projets ont aussi été mis sur la glace en raison de la COVID-19, comme le lancement d’une nouvelle poudre de cannabis soluble.
«Nous avons annoncé que nous n’allions pas pouvoir donner plus de détails sur l’exécution et le calendrier de nombreux projets. Mais depuis, nous avons lancé deux nouvelles marques ce mois-ci. Cela est exceptionnel, compte tenu des circonstances», affirme Ray Gracewood.
Plus récemment, Organigram a commencé à préparer la suite. Mais le retour au travail des employés mis à pied temporairement ne se fera pas en claquant des doigts.
«Honnêtement, ça ne va pas être aussi simple que d’allumer un interrupteur. Ça va être un processus graduel. Ce processus a déjà commencé et va se poursuivre. Nous allons déterminer quelles parties de notre entreprise nous allons prioriser et quels départements ont été plus affectés et ont besoin de plus de ressources.»
Ce processus est développé à lumière des nouvelles règles annoncées la semaine dernière, lorsque le gouvernement a lancé la deuxième phase du déconfinement.
«Nous nous penchons là-dessus pour nous assurer de suivre toutes les consignes et pour voir si nous devons apporter plus de changements à l’environnement de travail. Et nous allons regarder les processus pour les ramener de l’assurance-emploi ou d’autres programmes spécialisés», dit le porte-parole d’Organigram. ■