Un prisonnier poursuit le fédéral en raison de la pandémie
Les mesures de distanciation sociale dans les pénitenciers sont «grandement inadéquates», mettant ainsi en péril la santé et la sécurité des prisonniers, allègue une poursuite déposée contre le gouvernement fédéral.
Cette poursuite, intentée par Sean Johnston, qui purge une peine à perpétuité pour meurtre dans un pénitencier en Ontario, et plusieurs associations de défense des droits de la personne, allègue que l’incapacité du gouvernement de protéger la santé des détenus contrevient à leurs droits consentis par la Charte des droits et libertés.
Sean Johnston et les groupes qui l’accompagnent, dont l’Association canadienne des libertés civiles et l’Association canadienne du droit pénitencier, ont déposé la poursuite mardi.
«Les mesures de distanciation sont grandement inadéquates, a déclaré Sean Johnston par communiqué. Certains d’entre nous partagent toujours une cellule avec lits superposés et ne peuvent même pas appliquer les mesures de distanciation dans notre propre cellule, comme dans l’ensemble du pénitencier.»
Sans un vaccin ou un médicament efficace contre la COVID-19, la distanciation sociale demeure encore la meilleure protection contre le coronavirus.
La poursuite prétend également que les Services correctionnels du Canada ne peuvent assurer la sécurité de la population carcérale puisqu’ils ne peuvent faire respecter la distanciation physique recommandée sans réduire la population carcérale. - La Presse canadienne