Acadie Nouvelle

Sebastian Vettel pourrait quitter Ferrari sans championna­t

Sebastian Vettel pourrait tirer sa révérence de chez Ferrari sans avoir offert le championna­t du monde de Formule 1 tant convoité par la fière équipe italienne.

- Jerome Pugmire

Le quadruple champion du monde quittera l’équipe à la fin de l’année en vertu d’un consenteme­nt mutuel des deux parties. Mais on ignore toujours si la saison actuelle pourra commencer au milieu de la pandémie de coronaviru­s, les 10 premières courses ayant déjà été reportées ou annulées.

Le pilote allemand de 32 ans s’est joint à Ferrari en 2015 pour remplacer Fernando Alonso, mais il n’a pas pu ajouter à ses titres mondiaux acquis avec Red Bull de 2010 à 2013.

Les observateu­rs s’attendaien­t alors à ce qu’il améliore le record de sept titres de Michael Schumacher. Désormais, c’est un record à la portée du champion du monde Lewis Hamilton, qui en compte six.

L’ascension de Hamilton chez Mercedes s’est aussi traduite par le déclin progressif de Vettel chez Ferrari.

Des 53 victoires de Vettel en carrière, il en a seulement 14 avec Ferrari, dont une seule l’an dernier.

«Afin d’obtenir les meilleurs résultats possible dans ce sport, il est essentiel que toutes les parties travaillen­t en parfaite harmonie, a précisé Vettel. L’équipe et moi avons réalisé qu’il n’y a plus de désir commun de rester ensemble.»

Le contrat actuel de Vettel lui rapporte 40 millions $US par an, mais il a affirmé que l’argent n’avait joué aucun rôle dans la décision mutuelle. «Je ne réfléchis pas de cette façon quand il s’agit de faire certains choix», a-t-il dit.

OCCASIONS RATÉES

Vettel a eu de nombreuses occasions de remporter le premier titre mondial de Ferrari depuis Kimi Raikkonen en 2007. Le dernier titre des constructe­urs de l’équipe remonte à 2006.

Vettel menait le championna­t à mi-parcours en 2017 et 2018, mais une série d’erreurs maladroite­s – indigne d’un pilote avec sa vaste expérience – se sont révélées coûteuses.

À Singapour en 2017, il occupait la position de tête et a tenté de couper la Red Bull de Max Verstappen, provoquant un accident de plusieurs voitures que Hamilton a évité pour filer vers la victoire et reprendre la tête du championna­t.

Au Grand Prix d’Allemagne en 2018, Vettel devait gagner à Hockenheim. Détenant une avance confortabl­e et avec Hamilton à distance derrière, Vettel a mal évalué un virage de routine et a percuté les barrières, offrant à nouveau à Hamilton une victoire et lui permettant de prendre l’ascendant dans la course au championna­t.

L’année dernière, la pression a semblé altérer le jugement de Vettel. Furieux d’avoir été dépouillé de sa victoire au Grand Prix du Canada à cause d’une pénalité, il a saisi théâtralem­ent le gros panneau no 1 et l’a placé devant sa voiture, tout en déplaçant le no 2 devant la Mercedes de Hamilton.

Puis vint un moment déroutant Grand Prix d’Italie à Monza.

De nouveau sous pression, Vettel a été victime d’un tête à queue – tout comme il l’avait fait à Bahreïn plus tôt dans la saison. Il a imprudemme­nt tenté de revenir en piste et a failli percuter la Racing Point de Lance Stroll, qui arrivait dans le même virage et qui a réussi lors du de justesse à dévier.

Vettel n’a pas non plus été aidé par des consignes d’équipe incohérent­es et parfois contradict­oires, même si sa victoire l’an dernier à Singapour était attribuabl­e au fait que les consignes l’ont favorisé aux dépens de son coéquipier Charles Leclerc. ■

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Sebastian Vettel, au Grand Prix du Brésil de 2019. – Associated Press: Nelson Antoine

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