FÊTER DIFFÉREMMENT
... mais pas comme ils l’espéraient Parents, élèves et directions d’école sont à la recherche de solutions pour organiser les traditionnelles cérémonies de collation des diplômes malgré les restrictions imposées par la Santé publique.
L’événement attendu par bien des élèves de 12e année aura bien lieu à la fin juin, mais il se fera dans des conditions exceptionnelles. Certains établissements pourraient permettre aux jeunes de se réunir pour souligner leur réussite, d’autres finissants, en revanche, devront opter pour une cérémonie virtuelle.
Au cours des dernières semaines, la question a été étudiée par un comité provincial, formé de cinq directions d’école, quatre enseignantes et enseignants, quatre élèves et un représentant du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.
Ce dernier a finalement choisi de laisser à chaque direction d’école la liberté d’élaborer son propre plan, qui devra être approuvé par le district scolaire.
Les rassemblements de moins 50 personnes maximum pourraient être autorisés d’ici le mois prochain, à condition que le gouvernement provincial enclenche la troisième phase de confinement. Cela permettrait aux écoles plus petites d’organiser une célébration en personne, explique Luc Cormier, élève de 12ème année à l’école Louis-J.-Robichaud de Shediac et membre du comité.
«Nous en sommes venus à la conclusion qu’il était impossible d’arriver à un consensus pour les 22 écoles secondaires francophones de la province. Par exemple, les écoles Mathieu-Martin et l’Odyssée, à Dieppe et à Moncton, comptent presque 200 finissants, ce sera impossible pour eux de se regrouper. L’école régionale de Baie-Sainte-Anne n’a qu’une dizaine de finissants, alors ce sera plus simple d’avoir une cérémonie qui se rapproche de la normale.»
Plusieurs solutions de rechange sont à l’étude: un service au volant pour récupérer son diplôme ou une cérémonie virtuelle enregistrée à l’école à laquelle participeraient des artistes acadiens.
«Ça demande beaucoup d’efforts, c’est un beaucoup d’organisation et de logistique en très peu de temps», souligne Luc Cormier.
La pandémie aura bousculé la fin de l’année scolaire de ce jeune finissant, qui compte tout de même souligner la fin de ce parcours au secondaire d’une façon ou d’un autre.
«J’espère que l’on pourra au moins avoir accès à l’école pour prendre des photos, se retrouver même à distance pour faire un chant et célébrer notre fierté», lance-t-il.
L’idée d’un report de l’événement à l’automne, un temps envisagée, a été écartée en raison du grand degré d’incertitude quant à l’évolution de la situation sanitaire.
Le plan de chaque école devra démontrer le respect des mesures imposées par la Santé publique et devra être approuvé d’ici le 26 mai.
«Il est évident que ces cérémonies ne ressembleront pas à ce qui a été vécu par le passé, mais le comité croit qu’il sera possible de souligner l’accomplissement des élèves de façon spéciale et distincte», peuton lire dans un message envoyé jeudi par le District scolaire francophone Sud aux parents. ■