Les parcs s’ajustent à une nouvelle réalité
Les Néo-Brunswickois pourront prendre de l’air frais cet été. Si les frontières demeurent fermées, les parcs provinciaux et les attractions touristiques de la province se préparent à ouvrir leurs portes très bientôt.
Les adeptes de vélo de montagne, les mordues de camping, les passionnés d’histoire et les randonneurs peuvent pousser un soupir de soulagement.
Dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement, le gouvernement provincial a donné le feu vert, mardi, à la réouverture du Parc Sugarloaf, de la Plage Parlee, du Village historique acadien, du Mont Carleton et bien d’autres.
«Toutes les mesures adéquates seront en place pour assurer la sécurité des visiteurs et des employés», a déclaré Bruce Fitch, le ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture, par l’entremise d’un communiqué.
«Des changements seront apportés à certains services, mais en suivant les directives de la Santé publique, nous pourrons profiter de nouveau des merveilles et de la beauté de notre province tout en contribuant à contenir la propagation du virus de la COVID-19.»
À Edmundston, le Jardin botanique du Nouveau-Brunswick, voisin du parc provincial de la République, se prépare à relancer ses activités le 6 juin.
Anticipant une baisse de l’achalandage, la directrice générale, Josée Landry, note que le site a déjà commencé à s’adapter, notamment en réduisant son personnel.
«Nous nous trouvons à la frontière du Québec et du Maine. C’est sûr que leurs fermetures vont nous affecter, mais nous comptons sur la population du NouveauBrunswick pour venir», a-t-elle témoigné.
D’un point de vue opérationnel, Mme Landry assure que les restrictions liées à la COVID-19 ne devraient pas trop bousculer le fonctionnement du site.
«Nous sommes quand même chanceux parce que nous avons beaucoup d’espace. Dans les sentiers principaux, il n’y aura pas nécessairement de sens unique. Les gens pourront se promener librement, à condition de respecter une distance sécuritaire les uns des autres.»
Dans les sentiers plus étroits, des marqueurs indiqueront la direction à emprunter, comme dans la plupart des commerces.
«Nous allons aussi ajouter des stations de lavage pour les mains un peu partout, dont à la réception, à l’herboristerie et dans le jardin.»
Le restaurant du Jardin botanique continuera de servir les Néo-Brunswickois.
«Nous allons diminuer notre capacité d’environ la moitié pour permettre la distanciation. Mais on va aménager plus d’espace à l’extérieur, dans le jardin, ou les gens pourront partager des plats à emporter», explique Josée Landry.
LE VHA OUVRIRA LE 9 JUIN
À l’autre extrémité de la province, le Village historique acadien prévoit lancer sa saison le 9 juin.
«On a beaucoup de pain sur la planche», a confié Sylvain Godin, le directeur général.
«On doit sécuriser tous les petits racoins pour que nos employés et les visiteurs se sentent en pleine tranquillité.»
Jusqu’à avis contraire, les NéoBrunswickois ne pourront pas s’aventurer à l’intérieure de la plupart des maisons historiques cet été.
Ils pourront toutefois interagir avec les interprètes à partir du seuil de la porte.
«Nos maisons sont petites. La distanciation sociale n’est donc pas possible partout. On va le tenter dans nos plus grands édifices, mais la majorité des bâtiments seront bloqués avec de petites barrières.»
L’hôtel du village et le restaurant seront ouverts, mais opéreront à capacité réduite.
Les services de navette, soit en autobus ou à charette, sont annulés.
M. Godin souligne que ces décisions ont été difficiles, mais ont été prises dans le but de préserver l’ambiance du site le plus que possible.
«On veut que les visiteurs vivent une belle expérience, où ils oublient un peu ce qui se passe à l’extérieur.»
Grâce aux mesures de distanciations, interprètes pourront laisser de côté masques et les gants de latex.
Le directeur estime que les visiteurs pourront mieux s’immerger dans l’histoire du peuple acadien de cette façon. ■ les les