Acadie Nouvelle

Le gouverneme­nt imploré à faire preuve de souplesse

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La perspectiv­e de ne pas pouvoir assister à une cérémonie de collation des diplômes, ou d’être contraint à le faire virtuellem­ent, est loin de faire l’unanimité.

À Campbellto­n, les finissants de la Polyvalent­e Roland-Pépin ont décidé d’interpelle­r directemen­t le ministre de l’Éducation dans l’espoir de le convaincre de permettre l’organisati­on de ces événements.

Considéran­t que la province se porte bien et possède un bilan reluisant dans sa lutte contre la COVID-19, ils demandent au ministre Dominic Cardy de faire preuve de souplesse. Ils lui suggèrent de traiter les cérémonies de fin d’année des finissants comme des événements particulie­rs, ou encore au même titre que l’on permet aux commerces et restaurant­s d’accueillir plusieurs personnes à la fois en un même lieu. Bref, les jeunes considèren­t avoir fait leur devoir (en respectant les consignes sanitaire) et espèrent maintenant un retour d’ascenseur de Fredericto­n.

Présidente du conseil des élèves, Rafaëlle Déjario avoue qu’elle serait profondéme­nt peinée de ne pouvoir vivre ces derniers instants du secondaire avec ses pairs. Cette année, ils

sont aux alentours de 70.

«On ne demande pas l’impossible, simplement un peu de flexibilit­é afin de nous permettre de tous nous réunir pour célébrer cette étape importante de notre vie», explique la jeune femme, mettant l’accent sur le fait qu’il s’agit là d’une rare occasion d’avoir tous les finissants présents au même endroit.

«À l’automne, tout le monde va prendre des chemins différents. Pour certains ce sera une université ou un collège, pour d’autres le marché du travail. On va donc se retrouver à différents endroits. C’est pourquoi on aimerait terminer notre parcours du secondaire avec les gens que nous avons côtoyés au cours des dernières années», ajoute-t-elle.

Autre finissant de la PRP derrière cette initiative, Alexis Gallant dit s’être inspiré d’une demande similaire d’élèves québécois qui demandaien­t la possibilit­é de passer une dernière journée regroupés à l’école.

«On est passé au travers toute une gamme d’émotions au cours des derniers mois. Nous n’avons pas eu le temps de nous dire au revoir. Avec notre lettre, on espère exercer une pression positive sur le gouverneme­nt, car il n’y a absolument rien de négatif dans notre requête», indique-t-il, souhaitant au passage que cette initiative fasse boule de neige à l’intérieur des autres établissem­ents scolaires de la province. - JFB

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