LES GARDERIES OUVRENT, DES PARENTS HÉSITENT
Plusieurs parents hésitent toutefois encore à y amener leurs enfants
Une garderie éducative sur deux a repris ses activités cette semaine au Nouveau-Brunswick, selon le gouvernement provincial. Ce total devrait atteindre 80% d’ici au 1er juin.
Fredericton compte sur la réouverture des services de garde afin de faciliter la reprise économique en permettant aux parents de retourner au travail après le confinement causé par la pandémie de COVID-19.
«Les gens du Nouveau-Brunswick doivent être capables de retourner au travail si nous voulons rouvrir notre province», affirme le premier ministre Blaine Higgs.
Les garderies éducatives peuvent officiellement reprendre leurs activités depuis mardi.
Les centres de la petite enfance de l’Association régionale de la communauté francophone de Saint-Jean font partie des garderies qui ont rouvert leurs portes.
Le Centre de la petite enfance Samuel-de-Champlain de Saint-Jean et celui de la Vallée enchantée de Quispamsis accueillent environ 40 enfants chacun cette semaine.
En général, c’est plutôt près de 200 enfants qui fréquentent chacune des garderies.
«Il y a plusieurs parents qui n’étaient pas prêts encore. Je pense qu’ils voulaient voir comment on allait faire ça et entendre le “feedback” des autres parents», explique la directrice des deux établissements, France Dargavel.
Le nombre réduit d’enfants a permis une réouverture tout en douceur malgré toutes les nouvelles règles de la Santé publique pour éviter la propagation du virus.
«Ç’a très bien été. Les parents étaient très patients. On avait toute notre équipe en place pour faire la procédure. Tout le monde a fait ce qu’il avait à faire et les enfants aussi», affirme Mme Dargavel.
«Les enfants ont vraiment bien réagi. Ils étaient contents», dit-elle.
Les exploitants de garderies doivent notamment prendre la température de chaque enfant et de chaque membre du personnel avant leur entrée dans l’établissement. Les parents, quant à eux, ne peuvent pas accompagner leurs enfants à l’intérieur.
Tout le monde doit se laver régulièrement les mains et les jouets ainsi que les installations doivent être désinfectés.
La Santé publique demande aussi aux exploitants de séparer les enfants en groupes de 15 et de maintenir une distance de deux mètres entre chaque groupe en tout temps.
Les éducatrices doivent demeurer avec les mêmes groupes pour éviter la transmission du virus d’un groupe à l’autre.
France Dargavel s’attend à accueillir davantage d’enfants très bientôt, notamment ceux des enseignants qui devront retourner au travail au début juin.
Martine Arseneau, la propriétaire et directrice de l’École de la petite enfance de Tracadie, a décidé de garder sa garderie fermée jusqu’au 1er juin.
«J’ai réalisé un sondage avec les parents et plusieurs n’étaient pas vraiment à l’aise de recommencer maintenant», confie-t-elle.
Mme Arseneau, dont la garderie accueille habituellement 138 enfants, espère que les règles de la Santé publique dans les services de garde seront relâchées d’ici au mois prochain afin de faciliter la vie aux exploitants de garderies.
«Tout de suite, les enfants ne peuvent pas aller dans le parc de jeux. Les parents doivent laisser leurs enfants sur le perron. C’est certain que la distanciation est plus difficile aussi», note-t-elle.
«Si on peut être dans la phase verte une semaine ou deux après mon ouverture, j’aurai moins longtemps à me casser la tête avec toutes ces restrictions. J’essaye d’alléger ça pour tout le monde.»
D’ici au 1er juin, Martine Arseneau a l’intention d’entrer en contact avec ses collègues des autres garderies qui sont déjà ouvertes pour s’inspirer de leurs expériences.
«Je pourrais poser des questions pour voir comme eux autres ont fait et ça pourra m’aider.» ■