Une campagne touristique pour séduire les Néo-Brunswickois
À l’approche de l’été, le gouvernement provincial poursuit une campagne publicitaire pour inciter les gens à visiter les attractions touristiques de la province. Mais certains croient que cette industrie aura aussi besoin d’appuis financiers.
Le ministère du Tourisme entame la deuxième phase de son plan publicitaire pour inciter les Néo-Brunswickois à fréquenter les attractions touristiques de la province.
Il s’agit d’inciter les gens à partager leurs plans de vacances pour cet été en utilisant le mot clic #NBtoujours.
L’initiative, d’une valeur de 400 000$, est accompagnée d’une campagne de publicité à la télé et sur les médias sociaux.
Le ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture, Bruce Fitch, en a fait l’annonce mercredi à Shediac.
«La première phase était de leur redonner de l’espoir et de la fierté, la deuxième phase consiste à pousser les gens à se demander où ils vont aller pour explorer le N.-B.»
Sur le dossier d’une aide financière pour les entrepreneurs du tourisme, par contre, le ministre explique que rien de concret n’a été mis sur pied.
Les gouvernements provincial et fédéral ont prévu de l’aide financière aux entreprises et les exploitants touristiques l’utilisent. Mais leur industrie risque d’être particulièrement affectée par l’absence des touristes américains et québécois cet été.
«On continue de travailler avec les associations de tourisme et on continue d’aider où on le peut, mais un plan comme celui-là n’est pas finalisé pour le moment.»
Le ministre assure que le gouvernement garde un oeil sur la situation. Il garde la porte ouverte à une intervention gouvernementale si des entreprises tombent entre les mailles du filet.
La présidente de l’Association de l’industrie touristique du N.-B., Carol Alderdice, est heureuse de voir le plan de marketing du gouvernement en marche. Mais elle ne se fait pas d’illusions: cela ne suffira pas.
Elle aimerait voir une subvention gouvernementale pour les exploitants touristiques.
«Si on n’a pas ça, il y a beaucoup d’exploitants qui ne vont pas survivre à la crise.»
Selon le dernier sondage réalisé par l’AITNB auprès de 124 entreprisesmembres, 60% des répondants estiment que l’aide gouvernementale disponible n’est pas suffisante pour s’assurer que leur entreprise demeure «viable et prête à ouvrir lorsque les restrictions seront levées.»
Environ 60% des entreprises sondées ont demandé un prêt sans intérêt de 40 000$ auprès du gouvernement fédéral, et 50% d’entre elles ont demandé une subvention salariale de 75%.
Par contre, 17% des répondants indiquent qu’ils n’ont accès à aucun programme d’aide pendant la pandémie.
Selon le député de Shediac-Beaubassin-Cap-Pelé, Jacques LeBlanc, les entreprises touristiques risquent d’avoir des difficultés et certaines menacent de faire faillite.
C’est particulièrement le cas pour les entreprises familiales, tels que les gîtes et les petites attractions.
Il croit que la province devrait assurer un soutien financier pour le domaine du tourisme.
«J’ai parlé avec beaucoup d’opérateurs touristiques, et ils disent qu’ils souhaitent un plan d’aide financière - et pas seulement dans les centres urbains, mais dans les régions rurales. On est à la mi-mai et aucun plan n’a été annoncé.»
Il demeure optimiste quant à la possibilité que les gouvernements débloquent des fonds pour cette industrie. ■
«Il n’y a pas assez de citoyens pour qu’on soit capables de maintenir l’industrie touristique.»