Acadie Nouvelle

VAL-COMEAU: USINE DÉTRUITE DANS UN INCENDIE

Un incendie majeur a fait rage dans l’usine de transforma­tion de fruits de mer Les Pêcheries de Chez-Nous, à ValComeau, dans la Municipali­té régionale de Tracadie, jeudi après-midi.

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com @dacadie87

Les pompiers de Tracadie se sont mobilisés pour combattre les flammes, et plusieurs policiers de la GRC étaient sur place à ValComeau pour contrôler la circulatio­n.

Le feu se serait déclaré vers 15h dans l’une des trois sections du bâtiment.

L’épaisse fumée qui s’élevait du bâtiment pouvait être vue aussi loin que Pokemouche, situé à une trentaine de kilomètres. Le brasier a été maîtrisé vers 18h, selon le Service d’incendie de Tracadie, mais l’équipe d’urgence continuait de surveiller la situation de près. L’édifice est une perte totale.

L’usine est un employeur majeur à Tracadie et compte de 250 à 300 employés durant la saison de pêche. L’entreprise se spécialise dans la transforma­tion du homard et ses produits sont exportés aux États-Unis, en Asie et en Europe.

Thaï Union Group, une entreprise de la Thaïlande, a acquis l’entreprise en 2016 et sa gestion a été confiée à Daley Seafoods, de

Terre-Neuve-et-Labrador.

Line Fournier y travaille depuis 20 ans. Lisa Roussel depuis 16 ans. Pour elles, leurs collègues de travail constituen­t une deuxième famille.

«C’est triste de voir l’usine brûlée. On ne sait pas ce qui va arriver», déclare Mme Roussel.

«C’est une terrible d’affaire», ajoute Mme Fournier.

Josefa, originaire du Congo, y travaille depuis le début de la semaine seulement. Lorsque l’Acadie Nouvelle l’a rencontré, l’étudiante de l’Université de Moncton, campus de Shippagan, se trouvait en compagnie d’un petit groupe d’étudiants internatio­naux qui a décidé de gagner un peu d’argent dans la région en travaillan­t dans une usine de transforma­tion. Ils ont postulé un peu partout, et l’entreprise de Val-Comeau été la première à leur offrir un emploi.

«Ça chamboule un peu les plans. C’était très bien ici. J’aimais bien les conditions de travail.»

«UNE CATASTROPH­E»

Les Pêcheries de Chez-Nous se trouvent à proximité du quai de Val-Comeau.

En raison de la situation mondiale causée par la pandémie de la COVID-19, Réjean Comeau, homardier et vice-président de l’Union des pêcheurs des Maritimes, s’attendait déjà à une année difficile. Mais soudaineme­nt, plus d’une vingtaine de pêcheurs de Val-Comeau doivent trouver une nouvelle usine qui acceptera d’acheter leur homard.

«Le hic, c’est que les usines ont déjà du mal. Les prises sont excellente­s, mais il n’y a pas vraiment de marché pour le produit et on parle déjà de limiter nos prises. De plus, puisque la province empêche les travailleu­rs temporaire­s étrangers de venir ici, les usines ont de la peine à transforme­r le volume capturé.»

«À court terme, je ne sais pas ce qui va arriver. Le défi pour les pêcheurs sera de trouver un nouvel endroit où vendre le homard. (…) Quand une usine brûle, il ne pourrait pas avoir une pire catastroph­e. La seule bonne nouvelle, c’est qu’il ne semble pas avoir eu de blessés.»

Le maire de Tracadie, aussi réagi à la nouvelle.

«Une triste nouvelle aujourd’hui pour les pêcheurs et travailleu­rs d’usine de la région! Déjà que cette pandémie affectait considérab­lement le début de la pêche au homard, nous assistons à un triste événement. Nous sommes consternés par cette nouvelle, car ceci aura certaineme­nt un impact considérab­le au niveau de notre économie locale. Bon courage à toutes et tous!», a-t-il écrit sur sa page Facebook.

D’autres usines de la Péninsule acadienne ont tendu la main aux employés qui se cherchent un nouvel emploi. Par exemple, l’entreprise Pêcheries LeBreton & Fils a annoncé qu’elle offre 25 postes aux employés de Pêcheries de Chez-Nous. ■

Denis

Losier,

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L’usine de Val-Comeau en flamme. – Gracieuset­é: Dereck Thomas
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