Les adeptes d’entraînement et de musculation bouillent d’impatience
Empêchés de soulever des poids depuis deux mois, bien des adeptes de musculation bouillent d’impatience. Mais la réouverture s’annonce pleine de défis pour certains centres d’entraînement, où le risque de contamination est élevés.
Le Nouveau-Brunswick devrait donner le feu vert aux gymnases dès vendredi. La phase jaune du plan de rétablissement prévoit en effet d’autoriser la reprise des activités aux établissements qui peuvent respecter les mesures de distanciation physique.
La chaîne GoodLife Fitness, qui compte trois gyms dans le Grand Moncton, a fait le choix d’une réouverture région par région. Aucune date n’a été dévoilée jusqu’à présent.
«Nous ne rouvrirons que lorsque nous serons sûrs que cela est sûr», peut-on lire dans une mise à jour publiée la semaine dernière.
«Cela signifie non seulement avoir le feu vert des gouvernements provinciaux et locaux pour rouvrir, mais aussi avoir la certitude que notre plan et nos procédures sont prêts afin que nos membres et nos employés puissent se sentir en sécurité à leur retour dans nos clubs. Notre plan est d’ouvrir province par province et peut-être même ville par ville, selon l’étape de rétablissement à laquelle une région donnée se trouve.»
L’entreprise canadienne évoque la nécessité de réduire la capacité de ses centres d’entraînement. «Nous chercherons à espacer ou à éteindre certains équipements afin de mettre en place des mesures pour favoriser l’éloignement physique», précise aussi le communiqué émis par GoodLife Fitness.
Des petits centres de remise en forme ont opté pour des mesures encore plus drastiques.
À Vancouver, où plusieurs ont déjà repris leurs activités, certaines enseignes de fitness exigent désormais aux clients de réserver leur séance en ligne.
Plus près de chez vous, le club Energym de Saint-Jacques s’affaire à se réinventer.
Réaménagement de l’espace, mise à disposition de produits d’hygiène, fermeture de quelques casiers dans les vestiaires, le propriétaire Gilbert Boutot pense être bien préparé à ouvrir les portes de sa salle de sport.
«J’espère pouvoir reprendre dès la semaine prochaine, on va probablement devoir limiter l’accès à une vingtaine de personnes», explique-t-il. Ses clients n’auront plus accès aux douches et à la buvette tandis que les employés seront tenus de porter un masque et d’assurer le nettoyage régulier des machines.
Dans leur immense majorité, les acteurs du secteur ont choisi de suspendre les mensualités de leurs adhérents comme les nouvelles inscriptions, ce qui a réduit leur chiffre d’affaires à néant.
En quelques semaines, la salle de sport de Gilbert Boutot a rapidement manqué d’oxygène. «Ce n’est pas évident, on comptait déjà nos cennes avant le confinement», déplore le propriétaire, qui s’attend tout de même à un fort achalandage dès la reprise.
«Les gens cognent à la porte pour savoir quand on ouvre», s’amuse-t-il.
Dans le Sud-Est, le patron de Crossfit Dieppe a lui aussi hâte de reprendre les affaires. Au cours des dernières semaines, son club s’est adapté en offrant chaque jour deux cours de crossfit virtuels, via la plateforme de vidéoconférence Zoom, pour maintenir le lien avec les clients.
Luc Gautreau croit pouvoir reprendre les entraînements de groupe dès la semaine prochaine. Le marquage au sol permettant d’assurer la distanciation sociale a déjà été installé. «On va d’abord vérifier ce que prévoit la réglementation. Pour le moment, nous voulons limiter les classes à neuf personnes, puis désinfecter l’équipement de chaque station avant l’arrivée du prochain groupe.» ■