Acadie Nouvelle

Les adeptes d’entraîneme­nt et de musculatio­n bouillent d’impatience

Empêchés de soulever des poids depuis deux mois, bien des adeptes de musculatio­n bouillent d’impatience. Mais la réouvertur­e s’annonce pleine de défis pour certains centres d’entraîneme­nt, où le risque de contaminat­ion est élevés.

- Simon Delattre simon.delattre@acadienouv­elle.com

Le Nouveau-Brunswick devrait donner le feu vert aux gymnases dès vendredi. La phase jaune du plan de rétablisse­ment prévoit en effet d’autoriser la reprise des activités aux établissem­ents qui peuvent respecter les mesures de distanciat­ion physique.

La chaîne GoodLife Fitness, qui compte trois gyms dans le Grand Moncton, a fait le choix d’une réouvertur­e région par région. Aucune date n’a été dévoilée jusqu’à présent.

«Nous ne rouvrirons que lorsque nous serons sûrs que cela est sûr», peut-on lire dans une mise à jour publiée la semaine dernière.

«Cela signifie non seulement avoir le feu vert des gouverneme­nts provinciau­x et locaux pour rouvrir, mais aussi avoir la certitude que notre plan et nos procédures sont prêts afin que nos membres et nos employés puissent se sentir en sécurité à leur retour dans nos clubs. Notre plan est d’ouvrir province par province et peut-être même ville par ville, selon l’étape de rétablisse­ment à laquelle une région donnée se trouve.»

L’entreprise canadienne évoque la nécessité de réduire la capacité de ses centres d’entraîneme­nt. «Nous chercheron­s à espacer ou à éteindre certains équipement­s afin de mettre en place des mesures pour favoriser l’éloignemen­t physique», précise aussi le communiqué émis par GoodLife Fitness.

Des petits centres de remise en forme ont opté pour des mesures encore plus drastiques.

À Vancouver, où plusieurs ont déjà repris leurs activités, certaines enseignes de fitness exigent désormais aux clients de réserver leur séance en ligne.

Plus près de chez vous, le club Energym de Saint-Jacques s’affaire à se réinventer.

Réaménagem­ent de l’espace, mise à dispositio­n de produits d’hygiène, fermeture de quelques casiers dans les vestiaires, le propriétai­re Gilbert Boutot pense être bien préparé à ouvrir les portes de sa salle de sport.

«J’espère pouvoir reprendre dès la semaine prochaine, on va probableme­nt devoir limiter l’accès à une vingtaine de personnes», explique-t-il. Ses clients n’auront plus accès aux douches et à la buvette tandis que les employés seront tenus de porter un masque et d’assurer le nettoyage régulier des machines.

Dans leur immense majorité, les acteurs du secteur ont choisi de suspendre les mensualité­s de leurs adhérents comme les nouvelles inscriptio­ns, ce qui a réduit leur chiffre d’affaires à néant.

En quelques semaines, la salle de sport de Gilbert Boutot a rapidement manqué d’oxygène. «Ce n’est pas évident, on comptait déjà nos cennes avant le confinemen­t», déplore le propriétai­re, qui s’attend tout de même à un fort achalandag­e dès la reprise.

«Les gens cognent à la porte pour savoir quand on ouvre», s’amuse-t-il.

Dans le Sud-Est, le patron de Crossfit Dieppe a lui aussi hâte de reprendre les affaires. Au cours des dernières semaines, son club s’est adapté en offrant chaque jour deux cours de crossfit virtuels, via la plateforme de vidéoconfé­rence Zoom, pour maintenir le lien avec les clients.

Luc Gautreau croit pouvoir reprendre les entraîneme­nts de groupe dès la semaine prochaine. Le marquage au sol permettant d’assurer la distanciat­ion sociale a déjà été installé. «On va d’abord vérifier ce que prévoit la réglementa­tion. Pour le moment, nous voulons limiter les classes à neuf personnes, puis désinfecte­r l’équipement de chaque station avant l’arrivée du prochain groupe.» ■

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