SCOOBY: POUR LES PETITS ET LES NOSTALGIQUES
Encore hanté par l’exécrable film de 2002 mettant en vedette Freddie Prinze Jr, je ne m’attendais pas à grand-chose de Scoob!, le reboot animé des aventures du célèbre Scooby Doo. J’avais tort.
Scooby Doo est un chien peureux et glouton dont le meilleur ami est Shaggy.
En compagnie de Fred, Wilma et Daphne, ils enquêtent sur des incidents paranormaux au sein d’un groupe appellé Mystery Inc.
De 1976 à 1978, les aventures du quintette sont devenues cultes grâce au dessin animé d’Hanna Barbara intitulé Scooby Doo.
Le nouveau film, qui devait être lancé en salles le 15 mai, a finalement abouti en ligne à cette même date.
Warner Bros y est allé d’une offensive jamais vue en rendant l’oeuvre disponible en location sur près de 20 services et applications (dont iTunes, Amazon, YouTube et Google Play).
Cette nouvelle aventure raconte la rencontre de Scooby et Shaggy, les débuts de Mystery Inc. ainsi qu’une grande enquête dans laquelle interviennent plusieurs personnages de dessins animés rendus célèbres dans les années 1970 (comme Blue Falcon, Dee Dee Skyes, Capitaine Caverne, Dick Dastardly et le désopilant Muttley).
L’ensemble, malgré quelques irritants mineurs, est vraiment très réussi et relève l’exceptionnel défi de plaire autant à ceux qui ont connu Scooby Doo dans les années 1970 qu’à ceux qui le découvrent aujourd’hui.
DES EFFETS VISUELS RÉUSSIS
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Scooby Doo et ses amis font une entrée réussie dans l’univers de l’animation.
Les effets visuels sont un million de fois meilleurs que les très brouillons dessins animés de mon enfance.
Les images ne sont pas du calibre de celles de Pixar, mais les programmeurs sont parvenus à donner à l’oeuvre une facture qui est à la fois unique et contemporaine.
J’ai particulièrement aimé le générique du début, qui est exactement le même que l’original, mais qui est animé avec les technologies d’aujourd’hui. Une très belle touche.
DRÔLE
La plus grande réussite de Scoob! est son humour à deux niveaux. Des gags physiques sont destinés aux enfants alors que certaines blagues sont assez subtiles pour faire rire leurs parents.
Le film se fait aussi un malin plaisir à se moquer gentiment de plusieurs des clichés qui sont associés à l’émission originale. Ça m’a fait sourire en de nombreuses occasions.
L’intrigue est toutefois inutilement compliquée étant donné que le public cible est constitué d’enfants. L’influx de personnages secondaires sortis des années 1970 est par moment forcé et charge inutilement le scénario.
Reste que Scoob! est un excellent divertissement, autant pour les nostalgiques que pour les plus petits. ■