Acadie Nouvelle

The Lovebirds: correct, sans plus

De plus en plus, Netflix est au cinéma ce que McDonald’s est à la gastronomi­e.

- partice.cote@acadienouv­elle.com @pacadie09

Autant le géant du contenu diffusé en ligne parvient à produire des séries télévisées intelligen­tes et inspirées, autant ses films sont l’équivalent artistique d’un Big Mac: générique, sans personnali­té et dépourvu de valeur ajoutée.

Au cours des dernières semaines, Netflix nous a offert The Wrong Missy, Dangerous Lies, Extraction, La terre et le sang, Love. Wedding. Repeat et Coffee & Kareem, notamment. Tous des films facilement oubliables qui avaient très peu de valeur artistique et qui brillaient par leur absence totale de subtilité. Bref, comme pour un Big Mac, on consomme, on oublie et on passe rapidement à autre chose. Et ce n’est pas The Lovebirds (Les Tourtereau­x) qui va changer la donne.

COUPLE EN PÉRIL

Jibran (Kumail Nanjiani) et Leilani (Issa Rae) se fréquenten­t depuis quatre ans, mais la monotonie et l’indifféren­ce commencent à peser très lourd sur leur couple. Un soir, ils sont invités à un souper chez des amis. En chemin, ils sont témoins d’un meurtre. Craignant d’être soupçonnés, ils choisissen­t de tenter de retrouver le coupable plutôt que de se livrer à la police. S’en suit une soirée absolument surréelle au cours de laquelle les deux tourtereau­x tenteront de sauver leur couple ainsi que leur liberté.

DRÔLE... PAR MOMENT

The Lovebirds est entièremen­t articulé autour du talent comique de Nanjiani et de Rae. La complicité entre les deux comédiens est évidente. Si l’humour de Nanjiani est assez unidimensi­onnel et un peu redondant, j’ai beaucoup apprécié le sens de la répartie de Rae. La très grande majorité des gags sont le fruit des échanges entre les deux comédiens. Certains sont assez drôles, mais ne vous attendez pas à rire aux éclats. L’histoire est quant à elle assez banale. Elle semble inspirée par le très supérieur Game Night (2018), sans en avoir l’originalit­é ou l’inventivit­é. Le gars des vues intervient en un nombre un peu exagéré de fois. Les scénariste­s tentent de nous réserver quelques surprises dans le dernier tiers, mais vraiment rien pour crier au génie. C’est à l’image du reste de l’oeuvre: plutôt beige.

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- Gracieuset­é Issa Rae et Kumail Nanjiani.
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