The Lovebirds: correct, sans plus
De plus en plus, Netflix est au cinéma ce que McDonald’s est à la gastronomie.
Autant le géant du contenu diffusé en ligne parvient à produire des séries télévisées intelligentes et inspirées, autant ses films sont l’équivalent artistique d’un Big Mac: générique, sans personnalité et dépourvu de valeur ajoutée.
Au cours des dernières semaines, Netflix nous a offert The Wrong Missy, Dangerous Lies, Extraction, La terre et le sang, Love. Wedding. Repeat et Coffee & Kareem, notamment. Tous des films facilement oubliables qui avaient très peu de valeur artistique et qui brillaient par leur absence totale de subtilité. Bref, comme pour un Big Mac, on consomme, on oublie et on passe rapidement à autre chose. Et ce n’est pas The Lovebirds (Les Tourtereaux) qui va changer la donne.
COUPLE EN PÉRIL
Jibran (Kumail Nanjiani) et Leilani (Issa Rae) se fréquentent depuis quatre ans, mais la monotonie et l’indifférence commencent à peser très lourd sur leur couple. Un soir, ils sont invités à un souper chez des amis. En chemin, ils sont témoins d’un meurtre. Craignant d’être soupçonnés, ils choisissent de tenter de retrouver le coupable plutôt que de se livrer à la police. S’en suit une soirée absolument surréelle au cours de laquelle les deux tourtereaux tenteront de sauver leur couple ainsi que leur liberté.
DRÔLE... PAR MOMENT
The Lovebirds est entièrement articulé autour du talent comique de Nanjiani et de Rae. La complicité entre les deux comédiens est évidente. Si l’humour de Nanjiani est assez unidimensionnel et un peu redondant, j’ai beaucoup apprécié le sens de la répartie de Rae. La très grande majorité des gags sont le fruit des échanges entre les deux comédiens. Certains sont assez drôles, mais ne vous attendez pas à rire aux éclats. L’histoire est quant à elle assez banale. Elle semble inspirée par le très supérieur Game Night (2018), sans en avoir l’originalité ou l’inventivité. Le gars des vues intervient en un nombre un peu exagéré de fois. Les scénaristes tentent de nous réserver quelques surprises dans le dernier tiers, mais vraiment rien pour crier au génie. C’est à l’image du reste de l’oeuvre: plutôt beige.