Westjet: 279 personnes mises à pied au N.-B.
La compagnie aérienne Westjet ferme ses bureaux à Moncton et fait 279 mises à pied au Nouveau-Brunswick.
Il s’agit d’un deuxième coup dur cette semaine pour l’économie de la province. Mercredi, Loto Atlantique a annoncé la mise à pied de 43 employés au N.-B.
Westjet abolit un total de 3333 postes au Canada et concentre son service à la clientèle dans ses bureaux de Calgary. Le centre de service de Moncton, où travaillaient 253 personnes, fermera ses portes.
Quinze personnes perdent leur emploi chez Westjet à l’Aéroport international Roméo-LeBlanc du Grand Moncton, ainsi que 11 autres employés à l’Aéroport de Fredericton.
Les licenciements ne touchent pas les pilotes ni les membres d’équipage, selon la section locale 4070 du Syndicat canadien de la fonction publique.
Selon un communiqué publié mercredi, l’entreprise doit se restructurer pour survivre à la crise de la COVID-19.
Morgan Bell, porte-parole de Westjet, affirme que les changements sont «purement organisationnels» et que le tout n’affectera pas les horaires des vols au Canada Atlantique.
Westjet confiera également tous ses services offerts dans les aéroports du pays à des entreprises à contrat, à l’exception des aéroports de Calgary, de Toronto, de Vancouver et d’Edmonton, où elle continuera de les assurer elle-même.
Dans une vidéo publiée sur YouTube, le PDG de l’entreprise, Ed Sims, explique que l’entreprise a réduit ses dépenses de 60% depuis le début de la pandémie, qui a essentiellement paralysé l’industrie aérienne.
Westjet a notamment stoppé son processus d’embauche, coupé les liens avec une majorité de contractants et suspendu toute formation non-essentielle.
Malgré cela, l’entreprise n’en mène pas large. Le PDG met ces difficultés sur le dos des restrictions provinciales et fédérales et des interdictions imposées aux voyages non-essentiels.
Ed Sims illustre la situation de son entreprise en la comparant au fond d’un ravin dont la paroi sera difficile à gravir.
Les activités de l’entreprise ont été réduites de 90% par rapport à l’an dernier.
La compagnie aérienne comptait autrefois 14 000 employés, selon lui.
En plus des 279 postes abolis au N.-B, 46 autres ont été coupés à Terre-Neuve-etLabrador; 102 en Nouvelle-Écosse et 20 à l’Île-du-Prince-Édouard.
Le gros des licenciements se trouve en Alberta, où 1581 personnes perdent leur emploi. ■