Feu vert pour un nouveau quai à Bouctouche
L’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APÉCA) verse des fonds à plusieurs projets orientés sur le tourisme et les loisirs dans les comtés de Kent et Westmorland.
L’un de ces projets, la reconstruction du quai de Bouctouche, attend du financement depuis belle lurette.
Cela fait déjà trois ans que le quai est condamné depuis qu’il s’est affaissé à cause de l’usure. La Ville de Bouctouche avait réalisé des plans pour sa rénovation sans trop tarder, mais le financement provincial et fédéral se faisait attendre. Émilie Doiron-Gaudet, directrice générale de la Ville, affirme que l’annonce de l’APÉCA donne du vent dans les voiles du projet. C’est le dernier bloc de financement qui manquait. Les ingénieurs s’activent déjà à finaliser les plans.
Le projet d’une valeur de 2,5 millions $ consiste à construire un nouveau quai de 30 mètres à la place de la vieille structure de béton de 75 mètres. Le nouveau quai aura également trois mètres d’élévation de plus par rapport au niveau de la mer.
«Ce sera un plus petit quai, mais complètement neuf», dit la DG.
Elle rappelle que les bateliers peuvent aussi accoster à la marina de Bouctouche, située près du quai. Les terres avoisinantes appartiennent, bien sûr, à la famille Irving. Leur contribution sera précisée lors d’une rencontre prévue avec des représentants de la Ville, selon la DG.
La construction ne commencera qu’à l’automne 2020 et devrait prendre fin en mai 2021. Fabriquer et livrer la palplanche - le revêtement extérieur en métal qui s’enfonce dans l’eau - peut prendre jusqu’à trois mois.
Le projet d’une valeur de 2,5 millions $ sera financé par une contribution de 616 634$ de L’APÉCA.
La Ville de Bouctouche y contribue 900 000$, en plus d’un financement de 500 000$ qui provient du fonds fédéral de la taxe sur l’essence. La Société de développement régional verse également 400 000$ pour le projet.
DU GLAMPING À COCAGNE
il sera
Un peu plus au sud, à Cocagne, l’entreprise Creekside RnR a obtenu une subvention de 125 000$ pour financer un projet de glamping (glamour camping). Les clients pourront passer la nuit dans un dôme géodésique, une sorte de tente en forme de sphère. Angèle Miller, porte-parole de l’entreprise, explique que le financement servira à compléter l’intérieur des habitacles.
DEUX PROJETS PRÈS DE SHEDIAC
En septembre, la tempête post-tropicale Dorian a ravagé le club de yacht de la Baie de Shediac, et pas à peu près. Les flots violents ont entassé les bateaux près de la rive - ou sur la rive - et le quai a été presque totalement détruit. Depuis ce temps-là, les employés s’affairent à le remettre sur pied. Certaines portions du quai ont pu être réutilisées et d’autres ont été remplacées.
Le directeur du Club, Gerry O’Brien, explique que le financement de 300 000$ de l’APÉCA permettra de terminer les travaux de réparation et d’ajouter une quatrième branche au quai pendant la seconde phase du projet. Le tout coûtera plus de 2 millions $.
Pour éviter un nouveau désastre, les piliers qui rattacheront le quai au fond de l’océan seront enfoncés jusqu’à deux mètres et demi dans le sol, sous le sable. Les piliers s’élèveront aussi à 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. «C’est deux mètres et demi dans la roche, et c’est coulé avec du béton», dit Gerry O’Brien.
Le financement permettra aussi de réparer les dommages subis aux brise-lames de la marina.
GLAMPING AGRICOLE À SHEDIAC BRIDGE
Un autre projet dans la région qui reçoit du financement: celui de la ferme Maplebrook, à Shediac Bridge, une création des entrepreneurs Isabelle Iriarte et Sébastien Doolaeghe.
Ils ont obtenu 146 006$ pour créer des habitacles en forme de bulle pour les amateurs de glamping et d’agrotourisme.
Les entrepreneurs ont une ferme depuis cinq ans et plusieurs personnes voulaient en savoir plus sur ce mode de vie.
«On a décidé d’allier ça avec le glamping et ça va être toute une expérience avec les bulles», dit Mme Iriarte.
L’entreprise vise à construire quatre «bulles doubles» à deux chambres et quatre «bulles simples» à une chambre. ■