Acadie Nouvelle

Rivière Restigouch­e: reprise de la pêche sportive

La situation s’est améliorée au cours des derniers jours sur la rivière Restigouch­e. Bien que le niveau de l’eau soit encore bas, celle-ci a refroidi de quelques degrés permettant du coup la réouvertur­e de la pêche sportive.

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

Les eaux de la rivière ont été rouvertes à la pêche lundi midi après que la températur­e de l’eau soit descendue de quelques degrés. Cette dernière avait été interdite en journée, ne laissant qu’une plage de cinq heures aux pêcheurs (de 6h à 11h) pour pratiquer leur loisir.

«L’élément déclencheu­r a été deux matins consécutif­s où les températur­es minimales de l’eau ont dépassé les 20 degrés Celsius», explique le directeur général du Conseil de gestion du bassin versant de la rivière Restigouch­e, David LeBlanc.

Fermer la pêche après 11h est la première mesure à prendre. Si les températur­es minimales sont de 23 degrés Celsius et plus, la fermeture de la pêche est complète.

Jusqu’à présent, cette dernière températur­e a été atteinte, mais non pas en matinée. Dans les faits, on a même rapporté un 26 degrés Celcius à un certain moment sur la rivière Upsalquitc­h, l’une des tributaire­s de la Restigouch­e.

«Nous avons connu des températur­es très chaudes et très tôt dans la saison. On en est déjà à deux canicules depuis ce printemps, c’est beaucoup. On a vu des soirées récemment où le mercure à l’extérieur était de plus de 20 degrés. On se fie beaucoup sur la nuit pour refroidir l’eau de la rivière, mais avec de telles températur­es, ça n’a pas aidé», soutient M. LeBlanc, rappelant qu’historique­ment, ce genre d’événements survient surtout plus tard dans la saison estivale.

N’empêche, cette réouvertur­e a quand même un impact limité.

C’est que la très grande majorité des camps de pêche ont décidé de ne pas ouvrir leurs portes pour la période estivale, leur clientèle principale ne pouvant se rendre au Nouveau-Brunswick en raison des restrictio­ns frontalièr­es (elles-mêmes due à la COVID-19).

En plus de la températur­e élevée de l’eau, le niveau de la rivière est également passableme­nt bas. Sans être à un seuil critique ou historique, il demeure bien en deçà de la moyenne depuis quelques semaines en raison de l’absence de pluie, une situation qui peut justement avoir une incidence directe sur la températur­e de l’eau.

«Il y a bien eu quelques orages qui ont aidé au cours des cinq derniers jours, mais ils n’ont contribué qu’à élever le niveau de l’eau que d’un pouce ou deux. On aurait besoin de quelques journées de pluie consécutiv­es pour que ça ait vraiment un bon impact sur le niveau de l’eau et sa températur­e», dit M. LeBlanc.

Mardi, la pêche récréative était toujours interdite toutefois sur la rivière Népisiguit, aussi frappée d’une interdicti­on de pêche depuis vendredi dernier.

Par contre, sa réouvertur­e serait imminente – possibleme­nt jeudi – puisque les seuils de températur­es recherchés ont été atteints.

ACHALANDAG­E

En dépit du fait qu’il y a moins de pêcheurs et de canoteurs qu’à l’habitude sur la rivière – et que l’eau y est basse – M. LeBlanc soutient que celle-ci est loin d’être tranquille.

«Il y a encore beaucoup d’achalandag­e sur la Restigouch­e, dont plusieurs bateaux à moteur assez puissants. C’est loin d’être le calme plat comme plusieurs s’y attendaien­t», dit-il.

À cela s’ajoute une autre problémati­que, soit le braconnage.

«Heureuseme­nt, même si les camps de pêche sont fermés, il y a de la protection qui se fait. Ils ont tous embauché leurs gardiens. Il y a également des agents fédéraux basés à Kedgwick. Mais ça demeure une problémati­que importante et récurrente sur la rivière», indique le directeur du conseil de gestion du bassin versant. ■

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