Acadie Nouvelle

Aéroport de Charlo: PAL Airlines pourrait reprendre du service

Outre la suspension du service aérien offert par Air Canada à l’aéroport régional de Bathurst, un autre transporte­ur a cessé d’offrir des vols réguliers dans le nord de la province depuis la pandémie.

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

Kevin Vickers s’est présenté devant les journalist­es, jeudi, à l’Assemblée législativ­e, pour s’en prendre au premier ministre et dénoncer la possibilit­é de tenir des élections générales cet automne.

«Il est regrettabl­e qu’à l’instar de Trump qui organise des rassemblem­ents, le premier ministre Higgs soulève la question des élections et semble faire passer son programme politique avant la santé et la sécurité de nos concitoyen­s et concitoyen­nes, a indiqué M. Vickers. La priorité devrait être la relance économique et non une élection!»

Le premier ministre Higgs a laissé entendre récemment dans certains médias qu’il envisage la possibilit­é de déclencher des élections générales à l’automne au lieu d’organiser trois élections partielles.

Le gouverneme­nt progressis­te-conservate­ur, qui est minoritair­e à l’Assemblée législativ­e, possède le même nombre de députés que l’opposition libérale. Deux circonscri­ptions sont vacantes et le député Bruce Northrup, un progressis­te-conservate­ur, a annoncé le mois dernier son intention de se retirer de la vie politique à l’automne.

Selon les résultats de ces partielles, le gouverneme­nt pourrait se retrouver avec moins de députés que l’opposition officielle. Blaine Higgs craint que la province se retrouve alors en élections générales malgré tout.

Kevin Vickers est cependant convaincu que la tenue d’élections générales avant la fin de l’année serait une erreur dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de ses ravages économique­s. «C’est la dernière chose dont la province aura besoin cet automne», a-t-il dit.

M. Vickers tient toutefois à ce que le premier ministre déclenche des élections partielles rapidement pour remplir les postes vacants à l’Assemblée. À l’automne, les citoyens de Sainte-Croix et de Baie-de-Shediac-Dieppe auront été sans député depuis près d’une année, a-t-il dénoncé. M. Vickers a cependant refusé de dire si à son avis le premier ministre Higgs aurait toujours la légitimité nécessaire pour gouverner si le Parti progressis­te-conservate­ur se retrouve avec moins de députés que l’opposition officielle. «Je vous assure que le Parti libéral du Nouveau-Brunswick n’a aucunement l’intention de provoquer des élections en 2020», a-t-il dit.

Blaine Higgs a déclaré au journal par écrit qu’il ne souhaite pas d’élections générales cet automne. Il s’agirait toutefois selon lui d’un scénario plus démocratiq­ue que de laisser les électeurs de trois circonscri­ptions décider du sort du gouverneme­nt. «Ce n’est pas comme si je voulais des élections, mais est-ce que seulement trois circonscri­ptions devraient pouvoir décider si le gouverneme­nt doit changer ou est-ce que l’ensemble de la population devrait être capable de prendre cette décision? Ça doit faire faire partie de l’analyse», a indiqué M. Higgs. – MRC ■

L’avionneur terre-neuvien PAL Airlines a cessé ses vols à l’aéroport régional de Charlo en mars.

«C’est une décision prise avant le début de la pandémie, donc qui n’est pas liée avec la COVID-19. Elle ne fut pas prise de gaité de coeur, c’est tout simplement une question de marché, la demande n’était plus vraiment au rendez-vous», exprime

Tommy Desfossés, directeur des opérations corporativ­es pour PAL Airlines.

L’aéroport de Charlo était une escale du trajet Halifax (NÉ) et Wabush (TNL) à raison de trois fois par semaine.

La compagnie fréquentai­t le Restigouch­e depuis 2012.

Selon M. Desfossés, PAL Airlines n’a toutefois pas coupé ses liens avec l’aéroport. Elle continue d’ailleurs de faire des arrêts au besoin dans la région.

«Nous n’y avons plus de comptoir, mais on y a fait quelques arrêts de temps à autre pour des vols nolisés, lorsqu’il y a une demande particuliè­re, comme des entreprise­s qui ont besoin de faire venir des employés», dit-il.

UN RETOUR POSSIBLE

Il note que PAL Airlines étudie plusieurs scénarios et qu’un retour au Nouveau-Brunswick n’est pas écarté. La récente décision d’Air Canada vient également changer la donne. De la trentaine de routes abandonnée­s par la compagnie, une dizaine d’entre elles se trouvent sur les routes déjà empruntées par PAL Airlines. Il pourrait donc y avoir des occasions d’affaires à saisir dans ces marchés.

«Ça nous amène à réétudier le marché afin de voir s’il existe une demande que nous pourrions combler. Mais aussi, si c’est possible d’accroître nos vols plus à l’ouest, comme nos activités sont surtout concentrée­s dans l’est. Du coup, la porte n’est pas du tout fermée pour un retour prochainem­ent au Nouveau-Brunswick. Peut-être même à Charlo où nous avons toujours été très bien traités», exprime M. Desfossés, qualifiant même cette possibilit­é de très probable.

La pandémie n’a pas épargné PAL Airlines. Mais comme elle dessert davantage une clientèle d’affaires que de tourisme et qu’elle ne fait pas dans le transport internatio­nal, elle a tout de même pu garder la tête hors de l’eau. ■

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– Gracieuset­é
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