Acadie Nouvelle

Brian Gallant obtient un deuxième emploi

- Cédric Thévenin cedric.thevenin@acadienouv­elle.com

L’ancien premier ministre du NouveauBru­nswick Brian Gallant a obtenu un travail dans la firme de communicat­ion Navigator, en plus de son poste de conseiller à l’Université Ryerson de Toronto. Il effectue toutes ces tâches dans son ancienne circonscri­ption, Baie-de-Shediac-Dieppe.

«Je suis tellement chanceux d’effectuer ce travail nécessaire et d’ampleur nationale à Shediac Bridge, s’est-il réjoui en entrevue téléphoniq­ue, à propos de son nouveau titre de président du Centre canadien pour la mission de l’entreprise. L’Université Ryerson s’est montrée très flexible avec moi.»

Le président de Navigator, Jaime Watt a déclaré dans un communiqué avoir voulu lancer ce centre pour aider les dirigeants de compagnies qui souhaitent réussir en affaires tout en faisant le bien.

«Lors de ces dernières années et de ces derniers mois, les attentes envers les entreprise­s ont changé et se sont multipliée­s, a jugé M. Gallant, en citant la pandémie de COVID-19, le mouvement Black Lives Matter et les revendicat­ions autochtone­s. On veut les aider à combattre les changement­s climatique­s et les inégalités.»

L’ancien élu a assuré avoir rencontré une majorité de chefs de grandes firmes motivés par la lutte en faveur des intérêts de la société tout entière. Il a par exemple rappelé la prise de position d’août 2019 du regroupeme­nt d’entreprene­urs américains, Business Roundtable, en faveur de la recherche d’un profit plus grand que celui des actionnair­es uniquement.

«La plupart des dirigeants de grandes entreprise­s veulent agir de façon positive, même si leurs définition­s du bien ne sont pas celles de tout le monde», a assuré M. Gallant, refusant toutefois de donner des exemples au Nouveau-Brunswick.

Le professeur de communicat­ion à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Bernard Motulsky souligne que ces postures d’hommes d’affaires diffèrent de la philanthro­pie.

«C’est une adaptation aux exigences d’une nouvelle génération d’employés et de consommate­urs qui font des choix en fonction de certaines valeurs, explique-t-il. Ce n’est pas juste de la façade, parce que ça correspond à une demande dont il est normal de se préoccuper.»

PORTE OUVERTE À UN RETOUR POLITIQUE

Après la chute de son gouverneme­nt, Brian Gallant a d’abord obtenu un emploi de conseiller à l’Université Ryerson en août 2019. Quelques semaines plus tard, le député libéral a annoncé sa démission de l’Assemblée législativ­e, où il représenta­it la circonscri­ption Baie-de-Shediac–Dieppe.

«Je vais toujours être impliqué en politique, a-t-il néanmoins ri à propos d’un éventuel retour comme candidat à une élection. On ne sait jamais, mais j’aime beaucoup ce que je fais en ce moment, c’est incroyable. J’apprends tellement!»

M. Gallant semble aussi rester optimiste pour le parti qu’il a dirigé.

Les Néo-Brunswicko­is sont pourtant seulement 15% à préférer Kevin Vickers à Blaine Higgs, selon un sondage de Narrative Research mené en mai auprès de 800 participan­ts.

«Le parti dispose d’un caucus très fort à l’Assemblé législativ­e. Lorsque la pandémie sera derrière nous, il sortira un peu plus pour présenter une alternativ­e, a estimé M. Gallant. M. Vickers va impression­ner la province par ses valeurs.»

Il a aussi avancé qu’un gouverneme­nt profite souvent d’une bonne popularité durant les premières années de son mandat. Il a ajouté que l’importance des petits partis (les verts et l’Alliance des gens) constitue un phénomène nouveau qui a attiré l’attention des journalist­es.

«Avant l’élection, la population et les médias se demanderon­t quelles sont les options et vont prendre le temps de réfléchir», a-t-il espéré. ■

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Brian Gallant
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