Acadie Nouvelle

PÊCHE AU HOMARD: MIEUX QUE PRÉVU

La saison de pêche au homard dans le nord-est du Nouveau-Brunswick s’est terminée sur une meilleure note que prévu, et ce, malgré les circonstan­ces entourant la COVID-19.

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com @dacadie87

La saison a officielle­ment pris fin le 4 juillet dans la zone 23, qui s’étend de Dalhousie à Pointe-Sapin.

Les pêcheurs de la zone 23 ont commencé leur saison le 15 mai, soit quelques semaines plus tard que d’ordinaire. La saison avait été reportée par Pêches et Océans Canada à la demande de plusieurs acteurs clés de l’industrie en Atlantique, et ce, afin qu’ils aient davantage de temps pour mettre en place les mesures sanitaires requises par la Santé publique.

Le début de la saison a été marqué par beaucoup d’incertitud­e. Les pêcheurs allaient-ils pouvoir vendre leurs prises aux transforma­teurs? Allait-il y avoir une éclosion de cas de COVID-19 sur les bateaux, les quais ou les usines?

Heureuseme­nt, la saison s’est assez bien déroulée dans son ensemble, croit Gaëtan Robichaud, de Néguac, président de l’Union des pêcheurs des Maritimes. Le prix a même augmenté d’environ un dollar en juin pour s’établir à environ 4.50$-5$ la livre.

«À mesure que la saison a avancé, les prix ont augmenté. Ça veut dire qu’il y a quand même une demande pour le produit, c’est donc rassurant. Ç’a bien été par rapport aux scénarios envisagés au début de la saison.»

Même si les homardiers n’ont pas connu une année extrêmemen­t lucrative, la plupart ont réussi à couvrir les dépenses de base et les frais fixes, ajoute Réjean Comeau, un pêcheur de Val-Comeau et vice-président de l’UPM.

«Disons que ça nous permet de tenir le coup jusqu’à l’an prochain. Il ne faudrait pas avoir trop de saisons comme celle-ci trop souvent, mais s’il y avait eu des cas de COVID ou autre chose, la situation serait bien différente. Les inquiétude­s sont toujours là. Est-ce que les usines vont réussir à vendre les produits achetés?, mais on est beaucoup plus positif mainte- nant par rapport au début mai.»

«Il y avait beaucoup d’inquiétude­s au début à cause de la COVID. Nous n’avions aucune idée du prix qu’on allait recevoir ni même si nous allions pouvoir pêcher pendant toute la saison. Nous avons fait ça un jour, une semaine à la fois et, à la fin, il n’y a pas eu de cas du coronaviru­s dans les usines ni sur les quais. C’est une bonne chose.»

Les dernières semaines n’ont cependant pas été sans défis. À la fin mai, un incendie majeur dans l’usine Les Pêcheries de Chez Nous, à Val-Comeau, a plongé de nombreux pêcheurs et travailleu­rs d’usine dans l’incertitud­e.

L’usine comptait plus de 300 employés au moment de l’incendie. Près de 100 pêcheurs de la zone 23, dont plusieurs de Val-Comeau, faisaient affaire avec Thaï Union Canada, propriétai­re de l’entreprise.

Éventuelle­ment, les pêcheurs ont réussi à se trouver de nouveaux acheteurs et plusieurs travailleu­rs ont trouvé un nouvel emploi dans une autre usine de la Péninsule acadienne.

«Les usines ont acheté notre homard et à la fin, les pêcheurs ont pu terminer leur saison. En terminant la saison, nous avons aussi été capables de donner aux gens des heures pour se qualifier au chômage», dit Réjean Comeau.

Maintenant que la pêche au homard est terminée dans le nord-est, les yeux sont désormais tournés vers le Sud-Est et le comté de Kent, là où les homardiers commencent la pêche dans le détroit de Northumber­land en août dans la zone 25.

«Il y a un gros travail à faire d’ici le début de la saison dans la 25 pour qu’ils puissent eux aussi survivre aussi», estime M. Robichaud. ■

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Des homardiers amarrés au quai de Caraquet. - Acadie Nouvelle: David Caron
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