Cri du coeur des infirmières
L’Acadie Nouvelle a publié une lettre de la présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du N.-B., Paula Doucet, dans son édition du 27 juin. Ce message révèle clairement qu’il se passe depuis trop longtemps des choses tragiques et inacceptables dans les hôpitaux de notre province. On retrouve sans doute le même phénomène dans d’autres établissements de soins.
À lire sa réflexion, d’ailleurs très documentée, j’ai encore mieux compris que la violence sous toutes ses formes – comme le harcèlement, les insultes, les coups de poings ou de pieds, les crachats au visage, l’intimidation et les menaces – fait partie de la vie quotidienne des professionnels de la santé. J’ai vraiment honte et je souffre avec eux.
Dans notre province pittoresque, plus de quatre incidents violents sont commis chaque jour en moyenne dans des hôpitaux. La tendance devient probablement plus grave d’une année à l’autre comme c’est le cas aussi dans les autres provinces canadiennes.
D’ailleurs, les professionnels de la santé au Québec et en Ontario vivent eux aussi ce même phénomène honteux. Au Canada, apprend-on, si des employés en sont victimes et osent rapporter ou dénoncer ces actes, certains administrateurs se permettent parfois de leur faire des reproches, les menacent ou les blâment même de ne pas être à la hauteur des exigences de la profession. Il vaut mieux pour ce personnel de garder silence que de perdre leur emploi!
Je crois que les autorités provinciales, les réseaux de la santé, le public et les usagers doivent prendre très au sérieux la situation tragique décrite par ce syndicat. Pour cela, retenons un plus grand nombre d’agents de sécurité, offrons-leur de meilleures conditions salariales, accueillons les plaintes du personnel avec ouverture et compassion. Si l’on ne fait pas cela, nous serons très bientôt privés du personnel essentiel. Ce n’est pas tout; les jeunes qui ont l’intention de joindre cette noble profession pourraient bien en choisir une autre.
Sur le même sujet, comme bien d’autres personnes, j’aimerais que les autorités éducatives du Nouveau-Brunswick fassent une étude afin de découvrir si la violence est un problème aussi grave et sérieux que celui vécu dans le domaine de la santé. Avez-vous remarqué qu’on a de plus en plus de difficulté à recruter des enseignants et des chauffeurs d’autobus?