Un départ applaudi
«C’est une très bonne nouvelle», s’est réjouie l’ancienne directrice des bibliothèques publiques du NouveauBrunswick, Sylvie Nadeau, en apprenant l’annonce de la démission de Kevin Cormier de son ancien poste.
En avril, la jeune retraitée avait réclamé une enquête indépendante à propos de l’embauche de son successeur. Elle avait ensuite regretté le refus du gouvernement d’accéder à sa requête un mois plus tard. Elle réprouvait la nomination de
M. Cormier, faite en dépit de son manque de compétences et d’expérience au vu de la description officielle de son poste. «Je suis heureuse pour M. Cormier qui a eu une sortie honorable, parce qu’il n’est pas responsable des décisions qui ont été prises», a-t-elle ajouté au sujet du retour du fonctionnaire à son ancien emploi au sein du bureau du conseil exécutif. Le ministre de l’Éducation postsecondaire, Trevor Holder a précisé que M. Cormier aurait des tâches en rapport avec les communications. Il lui a adressé des voeux de réussite pendant une conférence téléphonique, avant d’assurer ne pas avoir eu de problème avec la qualité de son travail.
«Je suis très heureux, a appuyé en s’esclaffant l’ancien président de la Commission provinciale des bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick (CPBPNB), Roger Doiron. J’ose croire que M. Cormier a vu la lumière. Je ne pleurerai pas son départ. J’espère que les responsables de son embauche ne répéteront pas la même erreur!» Le président sortant de la CPBPNB, René
Ephestion a estimé que M. Cormier avait pris la meilleure décision possible, par respect des bibliothèques publiques, au vu de la polémique soulevée par son embauche.
«C’est une bonne nouvelle pour l’organisation, a-t-il applaudi. Ça va permettre d’effectuer un nouveau recrutement de façon claire et transparente et à l’équipe d’être rassurée d’avoir à la barre quelqu’un qui a les compétences nécessaires.»
Le chef du Parti vert, David Coon, a remercié M. Cormier de sa démission lors d’une entrevue téléphonique.
«Le gouvernement prendra une très bonne décision à propos du futur directeur des bibliothèques publiques après cette affaire, j’imagine», a-t-il ri.
Le porte-parole du Parti libéral du Nouveau-Brunswick en matière d’Éducation postsecondaire, Guy Arseneault, a aussi rappelé par courriel la controverse provoquée par la nomination de M. Cormier.
«Nous avons demandé des informations et poussé le gouvernement à prendre des mesures à ce sujet pendant longtemps, mais rien n’a été fait, a-t-il déclaré. En mai, le gouvernement a confirmé qu’il ne procéderait pas à une analyse indépendante du processus d’embauche, comme l’avait demandé sa prédécesseure. Il a beau se retirer maintenant, je ne crois pas que cela excuse les mois d’inaction du gouvernement Higgs dans ce dossier.» Le député a ajouté qu’il aimerait que le gouvernement fasse preuve de transparence à propos de la future implication de M. Cormier au sein du bureau du conseil exécutif. - CT