Le retour des marchés publics est bien accueilli
Malgré la COVID-19, les marchés des fermiers, un incontournable de l’été pour plusieurs, ont refait leur apparition au Nouveau-Brunswick. La crise sanitaire force cependant les responsables de ces lieux publics à s’adapter à une nouvelle réalité.
Samedi, Kathy Smith, directrice générale du Marché régional de Caraquet, a piloté le premier marché des fermiers de l’ère COVID-19. Les producteurs et les artisans locaux étaient toujours au rendez-vous et ils le seront jusqu’au 3 octobre. Mais de nombreuses mesures ont été mises en place pour assurer un lieu sanitaire et sécuritaire.
À l’entrée, tous les clients sont accueillis par une personne portant un masque. Après avoir révisé les règlements concernant la distanciation physique, le client doit se laver les mains avec du désinfectant.
Des flèches et des marqueurs de distanciation se trouvent au sol et un maximum d’une dizaine de clients ou de bulles est permis à l’intérieur.
«Ç’a bien été je trouve. Il y a un peu moins de marchands, mais les clients étaient au rendez-vous», dit Mme Smith.
D’ailleurs, que ce soit à Bouctouche, à Caraquet, à Dieppe, à Shediac ou ailleurs, une version de ces mêmes règlements est maintenant la norme. La phase jaune du gouvernement du Nouveau-Brunswick autorise les marchés agricoles à ouvrir leurs portes, à condition de pouvoir faire respecter la distanciation physique et d’autres recommandations de la Santé publique.
Pour améliorer le service à la clientèle, le
Marché régional de Caraquet entend lancer une boutique en ligne au cours des prochains jours. La boutique virtuelle sera «ouverte» du jeudi à 9h au dimanche à 21h. Les clients peuvent recueillir leurs produits le mercredi suivant.
«Dans le marché physique, j’ai entre 20 et 28 marchands par semaine. Ils sont moins nombreux que les années précédentes. En ligne, j’en ai plus d’une trentaine. Certains préfèrent cette option, car ils sont un peu plus loin, dans la région Chaleur. Certains ne veulent pas s’exposer à des risques potentiels, car ils ont des problèmes pulmonaires ou des systèmes immunitaires affaiblis. Mais avec un site internet, c’est une plateforme intéressante qui permet de vendre tout de même.»
DIEPPE
Dans le Sud-Est, le Marché de Dieppe, une initiative du groupe La Récolte de ChezNous, prévoit de pleinement rouvrir ses portes au public le week-end prochain pour la première fois depuis le début de la pandémie. Le Marché de Dieppe, normalement ouvert à longueur d’année, a dû s’adapter à une nouvelle normalité au printemps.
Les responsables ont ainsi créé un marché virtuel avec service au volant. La Récolte de Chez-Nous a également sous sa charge le Marché de Shédiac.
«Les gens passent leur commande en ligne et ils passent la chercher les vendredis», explique Paul-Émile Doucet, gérant du Marché de Dieppe.
En juin, le Marché a recommencé à permettre aux gens de visiter le marché de façon limitée, les vendredis en fin de journée, de 17h à 19h. Samedi, il s’agissait d’un certain retour à la normale, à quelques exceptions de près.
«Il y a une entrée, une sortie. Les gens ont 20 minutes pour faire leurs affaires. Il n’y aura pas de consommation de nourriture sur place», explique Paul-Émile Mallet.
Il reconnaît aussi que la pandémie change la dynamique des marchés publics.
«Nous avons hâte, car beaucoup de gens s’ennuient du marché. Ce n’est pas tout le monde qui magasine sur internet ou qui a le temps de venir les vendredis soirs, mais la nouvelle normalité fait que le marché ne sera pas un milieu de socialisation comme auparavant.»
M. Mallet fait quand même partie de ceux qui voient le verre à moitié plein.
«Au final, les gens se sont adaptés. Pour La Récolte de Chez-Nous, ça nous a permis de nous adapter au 21e siècle avec la technologie pour trouver une nouvelle façon de faire, surtout au niveau des producteurs qui ont une nouvelle façon de vendre leurs produits à la communauté.» ■