Acadie Nouvelle

Manque budgétaire de 153 000$ à Tracadie

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La pandémie de la COVID-19 a désormais un coût à la Municipali­té régionale de Tracadie. La Ville affiche un «manque budgétaire» de 153 000$ en date du 31 mai. Et si elle ne fait pas attention, il dépassera le demi-million à la fin de l’année, prévient son départemen­t des finances. Opération serrage de ceinture. L’administra­tion municipale de la plus importante ville de la Péninsule acadienne a dressé un premier bilan provisoire de ses pertes financière­s liées au nouveau coronaviru­s.

C’est la deuxième ville acadienne à étaler ces chiffres négatifs. Il y a quelques semaines, le maire de Grand-Sault, Marcel Deschênes, a averti ses citoyens que la ville se dirigeait vers un trou de plus de 500 000$ au terme de cette année. Selon l’analyse à Tracadie, la fermeture prématurée de la patinoire et de la piscine du Complexe S.-A.-Dionne à la mi-mars a eu un impact majeur sur les revenus. Et même si un plan de réouvertur­e des deux endroits est en préparatio­n, les estimation­s demeurent très volatiles: on ne sait pas quelle sera la situation avec le virus en août et en septembre et si les participan­ts reviendron­t en bon nombre. La patinoire devrait normalemen­t accueillir une école de hockey à la mi-août, mais on ne sait pas encore si la surface glacée sera prête à ce moment.

À cela s’additionne­nt des revenus manquants dans le domaine des permis de constructi­on accordés, du complexe artistique de la salle Armand-J.-Lavoie, ainsi qu’une facture importante dans la dispositio­n du télétravai­l chez les employés municipaux. Même le déplacemen­t de certains employés vers d’autres tâches et des économies reliées à la réduction des opérations de la machinerie ne suffisent pas à effacer le rouge de l’ardoise.

D’où des prévisions particuliè­rement sombres au 31 décembre si aucune mesure restrictiv­e n’est prise, soutiennen­t les responsabl­es des finances de la MRT. «Et ce n’est pas fini», craint le maire Denis Losier.

La Ville évalue déjà ses options, mais elles ne sont pas nombreuses. Elle songe à réduire les dépenses dans certains secteurs et d’en retarder d’autres jusqu’en 2021. Mais surtout, elle se prépare à faire extrêmemen­t attention à ses engagement­s financiers pour les six prochains mois, car la Loi sur les municipali­tés interdit les déficits. Le cas échéant, ils doivent être effacés dans un délai maximal de deux ans. - RF

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