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Contrairement au crabe des neiges et au homard, les crevettes nordiques pêchées par les crevettiers du Nouveau-Brunswick sont moins connues. Michel Légère souhaite voir un changement dans la culture.
À l’heure actuelle, environ 5% des crevettes nordiques pêchées au Canada sont vendus au Canada.
«Il faut absolument développer notre marché canadien. On passe seulement 5% de notre crevette au Canada.
Ce n’est pas assez.»
La majorité du produit est notamment exportée en Europe où il est fort apprécié par les consommateurs du Royaume-Uni et des pays scandinaves. Au Royaume-Uni, la crevette est particulièrement populaire dans les stades de football. Mais la plupart des matchs de la Premier League ont été annulés au printemps en raison de la pandémie de la COVID-19. Les matchs ont depuis repris, mais dans des stades vides.
Cette semaine, l’Acadie Nouvelle a visité deux supermarchés majeurs dans la Péninsule acadienne pour mieux prendre
connaissance de l’offre. Dans un supermarché de Tracadie, la majorité des crevettes mises de l’avant dans les étalages provenaient de l’Argentine et de l’Asie. Les seules crevettes nordiques pêchées dans les eaux canadiennes à vendre étaient disponibles sous la marque Olivia. Olivia appartient à l’entreprise IFC Seafoods, basée à Laval, au Québec.
Dans un supermarché coopératif à Caraquet, l’offre locale était un peu meilleure. En plus d’y trouver des crevettes de la marque Caravelle, vendues par une entreprise de Gaspé, La Crevette du Nord Atlantique, on y trouve également des sacs contenant quatre petits paquets de 200 grammes vendus par les Pêcheries Belle-Baie, de Caraquet.
Les Pêcheries Belle-Baie est l’une des deux usines de produits de la mer qui transforment les crevettes nordiques au NouveauBrunswick. L’autre usine se spécialisant dans ce produit est L’Association coopérative des pêcheurs de l’île, à Lamèque. Elle commercialise ses produits sous la marque Port-Royal.
«Il faudrait une campagne de promotion au niveau du Canada. Si on pouvait réussir à passer de 5% de nos produits vendus au Canada à 10% ou 15%, ce serait déjà une nette amélioration.» – DC