COVID-19: ÉCLOSION DANS UN FOYER DE MONCTON
Une nouvelle éclosion de COVID-19 dans un foyer de soins spéciaux de Moncton rappelle de mauvais souvenirs à la Santé publique un peu plus de quatre mois après la mort de deux individus dans des circonstances semblables à Atholville.
Deux résidents du Manoir NotreDame sont atteints de la COVID-19. Le premier ministre Blaine Higgs et la médecin-hygiéniste en chef, Dre Jennifer Russell, ont partagé la nouvelle avec le public lors d’un point de presse, mardi.
Les deux personnes âgées entre 70 et 79 ans et entre 80 et 89 ans ont été transférées dans un hôpital afin de protéger les autres résidents du foyer de soins.
Des membres du personnel du Manoir éprouvent des symptômes semblables à ceux de la COVID-19, selon Dre Russell.
Une équipe de gestion rapide des éclosions de la Santé publique a été déployée au foyer de soins afin d’effectuer un dépistage de masse auprès des résidents et du personnel.
«Nous sommes très inquiets pour les 110 autres résidents et 56 employés du Manoir», a confié la médecin-hygiéniste en chef.
«Nous agissons rapidement pour isoler ceux qui auraient pu être infectés.»
VISITES LIMITÉES
La Santé publique n’était pas en mesure de dire, mardi après-midi, comment les deux résidents atteints de la COVID-19 ont contracté le nouveau coronavirus.
Les visites dans les foyers de soins de la province sont limitées depuis le début de la pandémie, mais chaque établissement possède ses propres règles en la matière, a précisé Jennifer Russell.
Le traçage des contacts des deux résidents a été entamé.
Les autorités n’ont pas non plus indiqué si les deux personnes étaient en contact étroit l’un avec l’autre dans l’établissement ou s’ils vivaient dans la même aile.
L’état de santé des deux résidents n’a pas été partagé avec le public.
UN IMPACT DÉVASTATEUR
Ces deux individus portent à 205 le nombre total de cas de COVID-19 au
Nouveau-Brunswick depuis le début de la pandémie. Cinq cas sont encore actifs.
Les deux seules personnes qui sont décédées de cette maladie jusqu’ici dans la province sont mortes dans des circonstances semblables à celles du Manoir Notre-Dame, a rappelé la médecin-hygiéniste en chef.
«Les tragédies dont nous avons souvent été témoins en Nouvelle-Écosse, au Québec, en Ontario et ailleurs, ont montré que le virus peut avoir un impact dévastateur sur les résidents de ces établissements», a-t-elle prévenu.
L’éclosion qui a éclaté au Manoir de la Vallée d’Atholville, le 31 mai, a coûté la vie à deux de ses résidents.
Au total, 16 résidents et 7 employés de ce foyer de soins spéciaux ont contracté la COVID-19. Cette éclosion a été déclarée officiellement terminée environ deux mois plus tard.
«NOUS COMPRENONS VOS PRÉOCCUPATIONS»
Durant le point de presse de mardi, le premier ministre Blaine Higgs a offert des mots de réconfort aux résidents et aux employés du Manoir Notre-Dame, ainsi qu’à leurs proches.
«Nous comprenons vos préoccupations et nous ne les prenons pas à la légère», at-il dit.
«Je tiens à remercier tous les travailleurs de première ligne qui se sont mobilisés et qui continuent à fournir les soins
dont ont besoin les résidents du Manoir.»
Les autorités n’ont pas l’intention pour le moment d’imposer de nouvelles mesures sanitaires à la population du Grand Moncton qui demeure en zone jaune avec l’ensemble de la province.
Le premier ministre a cependant laissé entendre une fois de plus que le port du masque pourrait bientôt devenir obligatoire en public au Nouveau-Brunswick.
«Nous avons une réunion du comité du cabinet sur la COVID jeudi et nous aurons plus d’informations sur cette situation particulière à ce moment-là. En attendant cette réunion, il semblerait que
des changements soient à prévoir», a répondu M. Higgs à une question sur le sujet.
Il a aussi évoqué la possibilité de resserrer une fois de plus la mini-bulle avec le Québec qui permet aux résidents de la municipalité de Pointe-à-la-Croix et de la Première nation de Listuguj d’aller et venir au Nouveau-Brunswick si la situation continue de se détériorer de l’autre côté de la frontière provinciale.
«À ce stade, je ne vois pas d’expansion à venir et une contraction est possible. La recrudescence de la pandémie au Québec est certainement très, très préoccupante», a indiqué le premier ministre. ■