Acadie Nouvelle

Peu d’obligation­s, peu de contrôle, pas de soutien

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Toute supervisio­n disparaît une fois que la demande d’enseigneme­nt à la maison a été acceptée. Les parents ne sont pas tenus de démontrer les apprentiss­ages de leurs enfants, il n’existe aucune obligation de fournir un rapport de progressio­n, ou de participer aux évaluation­s provincial­es. La province n’offre aucun financemen­t aux familles qui font l’école à la maison et les districts scolaires ne fournissen­t aucune ressource pédagogiqu­e.

«Vous être complèteme­nt livrés à vousmêmes», constate Lisa Boudreau.

«Le curriculum éducatif auquel j’ai eu accès n’est pas à jour. Beaucoup de liens sur le site web du ministère ne fonctionne­nt plus.»

«Nous aurions aimé savoir comment évaluer un enfant, juste recevoir un feuillet qui précise ce que mon enfant a besoin de savoir», abonde Danielle Bernard, de

Charlo, dans le Restigouch­e.

Au moment de remplir le formulaire, les parents acceptent l’entière responsabi­lité de l’éducation de leur protégé.

«Je reconnais qu’en scolarisan­t mes enfants à domicile, ils ne bénéficier­ont plus des services du système d’éducation publique», peut-on lire dans le document. Les enfants scolarisés à la maison ne sont d’ailleurs pas admissible­s à un diplôme d’études secondaire­s du NouveauBru­nswick.

Ce système souple et très peu encadré contraste avec l’approche d’autres provinces. En Nouvelle-Écosse, les parents doivent présenter un rapport d’étape décrivant ce que leur enfant a appris tout au long de l’année.

Au Québec, les parents sont tenus de produire un projet d’apprentiss­age qui prévoit l’enseigneme­nt de sept matières de base, de fournir deux bilans d’évolution durant l’année, et de rencontrer un intervenan­t. Leurs enfants auront aussi l’obligation de passer les examens du ministère à partir de juin 2021. - SD

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