Acadie Nouvelle

Nadal domine Djokovic et rejoint Federer avec un 20e titre en Grand Chelem

- H. Fendrich et J. Leicester

Pendant des années, Rafael Nadal a pourchassé et atteint l’excellence aux Internatio­naux de tennis de France et autres tournois majeurs. Il n’a jamais fait le cas de son total de trophées ou de la façon qu’il parvenait à gagner du terrain sur son rival Roger Federer dans l’histoire des Grands Chelems.

Maintenant, grâce à une performanc­e impeccable contre Novak Djokovic en finale du simple masculin à Roland-Garros dimanche, Nadal est finalement là - à égalité avec Federer avec 20 titres du Grand Chelem, plus que tout autre joueur masculin dans l’histoire du tennis.

Ajoutant à sa propre marque personnell­e avec un 13e triomphe sur la terre battue parisienne, Nadal a offert une performanc­e remarquabl­ement dominante et battu le numéro un mondial 6-0, 6-2, 7-5.

«Il continue. Rien ne l’arrête, on dirait. C’est extraordin­aire. J’admire tous ses exploits», a loué Djokovic, qui avait gagné lors de ses cinq dernières présences en finales de tournois majeurs.

«Il n’y a pas grand-chose à dire. Tous les qualificat­ifs que vous pouvez utiliser, il les mérite.»

Lorsque Nadal a mis fin à l’affronteme­nt à l’aide d’un as, il s’est laissé tomber sur les genoux, a esquissé un grand sourire et secoué ses bras dans les airs. Pour la quatrième fois, il a remporté son tournoi de prédilecti­on sans perdre une seule manche.

«L’histoire d’amour que j’ai pour cette ville, et pour ce court, est inoubliabl­e», a déclaré l’Espagnol.

Lors des entrevues d’après-match sur le court, il a contourné une question portant sur le fait qu’il avait rattrapé Federer, qui est âgé de 39 ans et qui n’a pas participé aux Internatio­naux des États-Unis ni aux Internatio­naux de France, après qu’il eut subi deux opérations au genou droit.

«Le fait de gagner ici a une grande significat­ion pour moi, non? Ce n’est pas le moment, honnêtemen­t (...) de penser aujourd’hui au 20e», a répondu Nadal.

«Roland-Garros représente beaucoup à mes yeux. J’ai passé, ici, les moments les plus importants - ou la plupart de mes moments les plus importants – de ma carrière au tennis, il n’y a aucun doute làdessus.»

Environ une heure après la fin du match, Federer a livré un message de félicitati­ons sur Instagram.

«J’ai toujours eu le plus grand des respects pour mon ami Rafa, comme personne et comme champion. À titre de plus grand rival pendant de nombreuses années, je crois que nous nous sommes mutuelleme­nt poussés afin de devenir de meilleurs joueurs», a écrit Federer, d’entrée de jeu.

«J’espère que 20 n’est qu’une autre étape dans une aventure qui se poursuivra pour chacun de nous. Bien fait, Rafa. Tu le mérites», a conclu le Suisse.

Deuxième joueur mondial, Nadal a porté sa fiche en carrière à 100-2 aux Internatio­naux de France, incluant un dossier immaculé de 26-0 en demi-finales et en finales. Il a inscrit un quatrième triomphe consécutif à Roland-Garros.

Le gaucher de 34 ans avait connu une séquence de quatre triomphes à Paris, entre 2005 et 2008, et une autre de cinq victoires entre 2010 et 2014. Son palmarès inclut aussi quatre championna­ts aux Internatio­naux des États-Unis, deux à Wimbledon et un autre en Australie.

Nadal se retrouve maintenant à égalité avec Federer pour la première fois depuis que leurs compteurs respectifs se trouvaient à zéro, en 2003. Federer est arrivé cette même année, à Wimbledon. Nadal, bien sûr, a remporté son premier titre à Paris en 2005 au moment où Federer avait ajouté trois titres du Grand Chelem à son palmarès.

À la suite de son revers, Djokovic demeure à 17 titres du Grand Chelem. S’il avait renversé Nadal, les «Trois Géants» du tennis masculin auraient totalisé 20, 19 et 18 titres.

«Honnêtemen­t, c’est un plaisir - d’une certaine manière, c’est un plaisir - de partager cette grande ère du tennis ensemble», a fait remarquer Nadal.

«D’un autre côté, il y a eu de difficiles batailles pendant une longue période de temps.»

Ce rendez-vous était le 56e entre Nadal et Djokovic, plus que n’importe quel autre duo chez les hommes depuis l’ère profession­nelle, et leur neuvième en finales du Grand Chelem, égalant la marque que détiennent Nadal et Federer.

Djokovic avait remporté 14 de ses 18 derniers matchs contre Nadal et détenait un avantage de 29-26 en carrière, incluant un triomphe de 6-3, 6-2, 6-3 en finale des Internatio­naux d’Australie en 2019.

Cette fois-ci, Nadal a concédé un jeu de moins à Djokovic.

«En Australie, il m’a écrasé. (...) Aujourd’hui, c’était moi», a observé Nadal. «Ça fait partie du sport.»

La statistiqu­e la plus importante, dimanche: Nadal n’a fait que 14 erreurs directes, un chiffre impression­nant peu importe l’adversaire, mais encore plus face à un joueur du calibre de Djokovic, qui en a commis 52.

Le premier set a été une affaire de 45 minutes menée de main de maître par Nadal, qui plaçait la balle où il le voulait sur le court.

C’était seulement la quatrième fois en 341 matchs en tournois du Grand Chelem que Djokovic perdait un set sans gagner un seul jeu. Dans deux des trois autres cas, il faut remonter à 2005, la première année où Djokovic a participé à des tournois majeurs.

Nadal a gagné cinq des six premiers jeux de Djokovic au service et en tout, il a réalisé sept bris.

Nadal n’a fait face qu’à cinq bris et en a sauvé quatre.

«Rafa a fait mentir tout le monde», a déclaré Djokovic. «C’est la raison pour laquelle il est un grand champion.» ■ balles de

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Rafael Nadal a dominé Novak Djokovic en trois manches de 6-0, 6-2, 7-5 en finale des Internatio­naux de France. - Associated Press: Michel Euler

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