Prévenir les tragédies

Claude Snow Comité des 12

Nous avons souvent alerté le ministère du Développement social et le Réseau de santé Vitalité au fait qu’une tragédie similaire à celle survenue à Wendake où un père, Michaël Chicoine, a assassiné ses deux enfants pourrait également se produire dans cette province.

Le ministre des Services sociaux, au Québec, a expliqué que la DPJ n’avait pas cru que le bien-être des enfants était «compromis», malgré les trois signalements et les demandes de services de santé mentale répétées du père.

Plusieurs facteurs ont été mis en évidence, dont le manque d’effectifs dans les services de santé mentale et les services sociaux, et l’accès aux services essentiels qui est souvent bloqué pour une question de confidentialité.

Les cloisonnements interministériels et les portes fermées font en sorte que les gens n’ont pas les services dont ils ont besoin en temps opportun, surtout ceux qui souffrent de problèmes psychologiques. Ajoutons à cela l’inefficacité des téléconsultations dans des cas de troubles mentaux graves.

Cet événement tragique nous démontre, encore une fois, qu’une application trop stricte de la règle concernant la confidentialité brime le droit à la sécurité, plutôt que de protéger les personnes en cause, et les prive de services essentiels. Une confidentialité aveugle qui fait abstraction des consentements implicites et qui place la règle du secret dans un ordre supérieur au droit à la vie ne peut avoir que des effets pervers.

Les protocoles en usage dans notre province devraient être revus afin d’éviter de pareilles tragédies.

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