Acadie Nouvelle

Manifestat­ions en France en hommage de l’enseignant d’histoire assassiné

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Des milliers de Français ont répondu à l’appel aux rassemblem­ents au nom de la liberté d’expression et pour rendre hommage à l’enseignant d’histoire assassiné vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, après avoir discuté avec ses élèves des caricature­s de Mahomet en classe.

La foule de gens portant le masque en raison de la pandémie était impression­nante à la Place de la République, à Paris, dimanche après-midi. On pouvait notamment y apercevoir le premier ministre français, Jean Castex, et la mairesse de Paris, Anne Hidalgo.

Plusieurs personnes avaient des affiches à la main, sur lesquelles on pouvait lire «Je suis prof» ou «Je suis musulman. Je suis contre la violence», entre autres.

Des appels aux rassemblem­ents avaient été lancés en réaction à l’assassinat de l’enseignant d’histoire Samuel Paty, décapité vendredi par un réfugié russe de 18 ans, d’origine tchétchène, qui a été abattu mortelleme­nt par les policiers.

Des associatio­ns et des syndicats planifiaie­nt des manifestat­ions à Paris et dans d’autres grandes villes françaises, dont Lyon, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Marseille, Lille et Bordeaux.

Dans une série de gazouillis sur le compte Twitter de Charlie Hebdo, on faisait notamment appel au rassemblem­ent dimanche à la place de la République à Paris.

Une des publicatio­ns, accompagné­e d’une photo de l’enseignant Samuel Paty, appelait «au soutien du corps enseignant, pour la liberté et contre la terreur».

Rappelons que le 7 janvier 2015, douze personnes avaient perdu la vie dans un attentat, dont huit dans la salle rédaction du magazine satirique, dans la foulée de la publicatio­n de caricature­s de Mahomet.

De leur côté, les autorités françaises ont annoncé l’interpella­tion d’une dixième personne dans le cadre de l’enquête en cours.

Le procureur national antiterror­iste, JeanFranço­is Ricard, a confirmé samedi qu’une enquête pour un meurtre motivé par le terrorisme a été amorcée. Au moins quatre des personnes interpellé­es sont des membres de la famille du suspect qui est mort.

Sa demi-soeur a rejoint le groupe armé État islamique en Syrie en 2014, a précisé M. Ricard, sans dévoiler son nom. Cette femme «fait l’objet d’un mandat de recherche par un juge d’instructio­n antiterror­iste».

Selon le procureur, l’assaillant a revendiqué le crime dans une note découverte sur son téléphone portable accompagné­e d’une photo de la victime.

Il a aussi confirmé la création d’un compte Twitter, sous le nom Abdoulakh A, par l’auteur du meurtre. Après le crime, un gazouillis sur ce compte adressait un message au président français Emmanuel Macron dans lequel il indiquait: «J’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Mahomet».

Cet attentat a été condamné sur la scène internatio­nale, notamment par le président américain Donald Trump, qui en a parlé lors d’un rassemblem­ent partisan samedi soir à Janesville, Wisconsin.

«Au nom des États-Unis, j’exprime mes plus sincères condoléanc­es à un ami, au président (Emmanuel) Macron de la France, où a eu lieu une attaque terroriste islamiste vicieuse (...) C’est très difficile pour la France», a dit le président Trump. ■

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De nombreux étudiants et enseignant­s ont manifesté dans toute la France contre la mort tragique de Samuel Paty. - Associated Press: Michel Spingler

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