École de Hanwell: le ministre Cardy rejette fermement toute allégation d’ingérence
Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy, est catégorique: il n’est pas intervenu pour favoriser la construction d’une école dans sa circonscription. Il rejette toute allégation d’ingérence politique dans ce dossier.
Dans un rapport sur la planification des infrastructures scolaires, déposé mardi, la vérificatrice générale du Nouveau-Brunswick s’attarde entre autres au projet de nouvelle école de Hanwell.
Cette communauté est située près de Fredericton et se trouve dans la circonscription de Dominic Cardy.
En prévision du budget d’immobilisations 2019-2020, le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance s’est servi d’un processus de hiérarchisation (qui fait appel à diverses données objectives) pour dresser le classement des projets d’infrastructures prioritaires.
La future école anglophone de Hanwell a été classée au 3e rang, derrière des projets d’améliorations de deux écoles francophones de Dieppe.
Au final, le projet de Hanwell a été le seul inclus dans la proposition budgétaire du ministère de l’Éducation. Il a par la suite été accepté et annoncé dans le budget d’immobilisations.
«Était-ce le besoin le plus prioritaire? Nous n’avons pas reçu les preuves qui nous permettent de conclure que (la construction de l’école de) Hanwell était une décision basée sur les preuves», a dit la vérificatrice générale en point de presse, mardi.
Kim Adair-MacPherson a noté qu’il ne s’agissait pas de la première fois que cela se produisait au cours des dernières années.
Peu avant les élections de 2018 – alors que les libéraux étaient au pouvoir – l’achat d’un terrain pour une nouvelle école francophone à Moncton était passé devant d’autres projets jugés plus prioritaires.
Un journaliste a demandé à la vérificatrice générale s’il faut y voir des cas d’ingérence politique. Elle n’a pas voulu aller jusque là.
«Et bien, nous disons que des gouvernements successifs ont pris des décisions qui ne sont pas basées sur des données probantes», a-t-elle répondu.
Peu après la publication du rapport, le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, a participé à une mêlée de presse à Fredericton. Il a affirmé catégoriquement qu’il n’est pas intervenu pour qu’une nouvelle école soit construite à Hanwell.
«Dès que je suis arrivé comme député et comme ministre, je me suis retiré de tous les processus politiques liés à ma circonscription, incluant l’école de Hanwell. J’ai mis en place des mesures pour pousser contre la partisanerie dans le ministère», a-t-il dit.
Dominic Cardy affirme que dès qu’il a hérité de ce portfolio, il a dit au sous-ministre qu’il voulait s’en remettre à l’avis des experts et des fonctionnaires.
«Dans ce cas et dans le cas de tous les projets pour la construction de nouvelles écoles, pour le placement des nouvelles écoles et pour le nom des nouvelles écoles, je pensais que le ministre ne devait avoir aucune implication.»
Il affirme que dans le cas de l’école de Hanwell et dans les autres dossiers, il s’est contenté de s’acquitter de ses obligations – par exemple en signant les documents qui doivent être signés par le ministre – mais sans plus.
«À part de ça, il n’y a eu aucune implication de mon côté. [...] Quand on regarde le rapport (de la vérificatrice générale), il n’y a aucun élément de preuve qui appuie l’accusation d’implication politique», a-t-il dit. ■