Quelle sorte de message donnons-nous à la prochaine génération?
En regardant les médias, on ne peut que constater que la COVID-19 est le sujet de l’heure, et que depuis que cette épidémie a pris de l’ampleur, on n’entendait presque plus parler des autres sujets comme le terrorisme, l’économie, le harcèlement, les soins de santé à améliorer, la situation du chômage, etc.
C’est comme si du jour au lendemain, les sujets qui nous préoccupaient hier avaient été relégués aux oubliettes.
Qu’à cela ne tienne! Un conflit de pêche entre autochtones et blancs a éclaté en Nouvelle-Écosse et une jeune mère de famille autochtone est décédée sous les remarques aussi dégueulasses qu’odieuses d’infirmières à Joliette.
Et tout à coup, ce genre de nouvelles m’amène encore à un sujet qui n’a pas fini de me faire sortir de mes gonds: la fameuse intimidation.
Absolument incroyable ce que l’on peut lire sur les médias sociaux depuis le début de la pandémie et du port obligatoire du masque. Les railleries, les insultes et les remarques carrément sauvages n’ont fait que décupler.
J’en ai été victime moi-même et laissezmoi vous dire que mes «détracteurs» ont appris à leur dépends qu’il faut y penser deux fois avant d’essayer de me faire taire! Quand vient le temps d’insulter de parfaits étrangers, ces gens ne se gênent pas pour utiliser un langage assez coloré: «moutons, morons, suiveux, niaiseux, cerveaux gelés, malades mentales...»
Bref, tous les qualificatifs sont permis, en sirotant un café, assis confortablement derrière un écran d’ordinateur.
Et que dire de toute cette cohue causée par ceux qui s’opposent farouchement au port du masque?
Je travaille dans un foyer de soin et jamais je ne mettrais la vie de mes collègues et des résidents en danger par pur entêtement. Nous vivons une situation sans précédent et il me semble qu’au lieu d’insulter, de dénigrer et de ridiculiser les autres, il vaudrait mieux se serrer les coudes et démontrer un peu d’humanisme, de respect, de compréhension et d’empathie.
Le moins que l’on puisse faire est de mettre les chances de notre côté afin que ce virus devienne un mauvais souvenir.
Et la fameuse «théorie du complot». Mais d’où vient donc cette hypothèse, à savoir que tout ceci n’est qu’une supercherie pour contrôler et soumettre les gens? Dans quel pays ces complotistes pensent-ils vivre?
J’aimerais bien moi aussi que l’on m’explique quels seraient les avantages du gouvernement d’inventer un virus.
Mais voyez-vous, quand vient le temps de répondre, ces mêmes personnes répliquent par d’autres balivernes. Et les plus jeunes qui suivent tout ceci doivent être scandalisés de voir tout ce harcèlement virtuel par des adultes qui devraient donner l’exemple.
Quelle sorte de messages donnonsnous à la prochaine génération?
Que c’est correct de descendre notre prochain dans les bas-fonds?
Que c’est normal d’insulter de parfaits inconnus sous prétexte que notre vision des choses est la bonne?
Que ceux qui ne pensent pas comme nous sont des crétins?
Et que ceux qui obéissent aux lois établies sont des «suiveux»?
Ce n’est pas demain la veille que nous allons vivre dans un monde juste et harmonieux!