L’Arbre de l’espoir ne brillera pas autant cette année
La pandémie et les restrictions sanitaires perturbent aussi la traditionnelle campagne de l’Arbre de l’espoir. La collecte de fonds pour la lutte contre le cancer doit se réinventer et ne peut espérer atteindre un nouveau sommet pour sa 31e édition.
Après avoir récolté 1,8 million $ en 2019 puis recueilli un montant record de 2 229 106$ l’an dernier, la fondation CHU Dumont s’attend à voir cette belle progression subir un coup d’arrêt en 2020.
Sans surprise, l’équipe organisatrice de la campagne ne s’attend pas à un tel résultat cette année, et a fait le choix de ne fixer aucun objectif chiffré. En effet, les organisateurs ont dû se résigner à l’annulation de l’habituel radiothon, moment phare de la campagne habituellement retransmis sur les ondes de Radio-Canada.
«C’est un peu l’événement signature qui clôture un formidable élan de générosité, le radiothon est là depuis le début, c’est ce que les gens attendent le plus», déplore Nadine Martin, directrice générale de la fondation CHU Dumont.
Plusieurs autres activités communautaires à travers la province ne pourront avoir lieu cette fois, qu’il s’agisse de déjeuners, de galas, de concours et autres ventes de proximité.
«Les contraintes n’ont pas permis à tous les bénévoles de poursuivre leurs activités. On essaie de voir comment on peut les accompagner. Certains sont très enthousiastes, d’autres ont été frappés plus durement par la pandémie», mentionne Mme Martin.
La campagne de l’Arbre de l’espoir a permis de récolter 30 millions $ depuis 1989. Les dons serviront encore une fois à financer divers projets du Centre d’oncologie DrLéon-Richard et aux départements du CHU Dumont qui offrent des services aux patients atteints du cancer. L’achat d’un scanneur CT et le financement d’un projet de dépistage des troubles cardiaques pour les femmes qui reçoivent des traitements contre le cancer du sein sont en tête des priorités.
Malgré les circonstances, Nadine Martin espère tout de même pouvoir dresser un bilan honorable d’ici le 27 novembre, journée de clôture.
«Les gens croient encore beaucoup à la cause. Une chose ne change pas; les besoins du Centre d’oncologie Dr-Léon-Richard sont toujours aussi pressants, dit-elle. Chaque dollar sera un succès pour nous.»
Plusieurs participants ont su innover pour poursuivre leur collecte. Par exemple, la Banque Nationale a mis en vente des masques aux couleurs de la campagne dans chacune de ses succursales du Nouveau-Brunswick.
Un bénévole de longue date de la Péninsule, Gaston Doiron, a quant à lui remplacé son souper-bénéfice par la vente de plats à emporter, et organise désormais le bingo de l’espoir sur les ondes de la radio CKRO.
Le Tour de l’espoir a également été présenté selon une nouvelle formule, plutôt que de parcourir la province en groupe, les cyclistes qui participaient devaient pédaler seuls ou en famille pour atteindre un total de 375 000 km.
Si l’initiative avait généré des dons s’élevant à 405 000$ en 2019, un peu plus de 130 000$ ont pu être recueillis cette fois.
Le défi de la Coupe de l’espoir sera lui aussi de retour cette année. Plusieurs personnalités de la communauté francophone ont accepté de se prêter au jeu et se feront raser le crâne pour la bonne cause. Parmi elles figurent l’ancien PDG d’Énergie NB, Gaëtan Thomas, l’ex-présidente du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, Marie Chamberland ou encore Alexandre Cédric Doucet, le président de la Société de l’Acadie du N.-B.
L’an dernier, l’événement imaginé à la dernière minute avait permis de récolter pas moins de 570 000$ pour l’Arbre de l’espoir.
Cette année, David Michaud, directeur de succursale pour la Banque Nationale du Canada, s’est joint à la collecte à titre d’ambassadeur. Il est épaulé par Dr Clément Arsenault, chef physicien au Centre d’oncologie. ■