Acadie Nouvelle

Pendant que Tom Brady s’épanouit à Tampa, Bill Belichick titube à Foxborough

Tom Brady a contribué à cinq touchés lors d’un séjour lucratif à Las Vegas dimanche. Pendant ce temps, l’entraîneur-chef qu’il a abandonné en Nouvelle-Angleterre a mené son équipe à six points et à un troisième échec consécutif.

- Barry Wilner

Par ses performanc­es jusqu’à maintenant avec les Buccaneers de Tampa Bay, le vétéran quart donne raison à ceux qui croyaient que Brady a quitté les Patriots de la Nouvelle-Angleterre pour prouver, ailleurs, qu’il représenta­it l’épine dorsale de leur dynastie.

Pendant ce temps, l’édition actuelle de la crédibilit­é à cette théorie.

Les Buccaneers ont marqué 222 points, un sommet dans la ligue, même devant les Chiefs de Kansas City, les champions en titre. Ils affichent un dossier de 5-2 et Brady en est en grande partie responsabl­e, à cause de son bras, de son leadership, de sa ruse.

À cause de toutes les spécificit­és qui en ont fait le plus grand quart de l’ère du Super Bowl.

Croire que Brady offrira des explicatio­ns précises sur ses performanc­es, surtout en plein milieu d’une saison, c’est comme s’imaginer que Belichick ferait de même.

Demandez au quart de 43 ans ce qu’il a réalisé, et vous obtenez la réponse suivante: «Notre fiche est de 5-2, nous sommes en bonne posture, pas tout à fait à mi-chemin dans l’année. Il reste encore beaucoup de football devant nous. Nous allons avoir besoin de tout le monde, et nous allons avoir besoin du meilleur de tout le monde. Et nous allons nous attendre au meilleur de tout le monde, et nous allons tenter de répondre au défi chaque semaine.»

Répondre au défi, c’est ce que Brady a fait dans ses cinq derniers matchs, lors desquels il a amassé 15 passes de touché tout en n’étant victime que d’une seule intercepti­on. Dans une nouvelle ville, un uniforme différent, avec de tous nouveaux coéquipier­s – et pendant une pandémie de coronaviru­s qui, essentiell­ement, a privé les équipes d’entraîneme­nts organisés pendant des mois.

«Je pense que c’est une question de mieux connaître les joueurs, le système, tout ce que nous changeons semaine après semaine», estime l’entraîneur-chef des Buccaneers, Bruce Arians, qui bénéficie du même genre de contributi­ons dont a profité Belichick pendant deux décennies.

«La communicat­ion par rapport à ce que nous voulons des

Patriots apporte faire, par rapport à l’endroit où nous voulons mener le ballon en fonction de chaque schéma défensif est tellement bonne. Il y a une croissance totale de l’attaque.»

LES PATS AU NEUTRE

Pendant que la région de Tampa rêve d’une longue randonnée lors des prochaines séries éliminatoi­res, l’atmosphère est un brin plus sombre en Nouvelle-Angleterre. Pour l’instant, on pourrait parler de fiasco à Foxborough.

Selon Elias Sports, l’écart de 27 points enregistré dimanche contre les 49ers de San Francisco est le plus élevé lors d’une défaite des Patriots à domicile depuis l’entrée en scène de Bill Belichick.

Les Patriots n’avaient pas subi trois revers de suite en 286 sorties. Il s’agit du plus long intervalle entre deux séquences de trois défaites dans l’histoire de la NFL.

C’est la première fois, aussi, que les Patriots affichent un dossier de 2-4 depuis la première saison de Belichick à la barre de l’équipe, en 2000. Cette saison-là, les Patriots avaient complété le calendrier avec une fiche de 5-11.

C’était la dernière année durant laquelle Brady n’était pas quart de l’équipe.

Il y a une semaine, les Patriots n’ont concédé aucun touché, mais ont quand même perdu contre les Cardinals de l’Arizona. Cette fois-ci, ils n’ont pas réussi à se rendre dans la zone des buts adverse.

La défensive n’est pas affreuse, mais elle n’est pas irrésistib­le. L’attaque est inepte et elle s’ennuie de son irrésistib­le meneur de jeu, maintenant à Tampa.

L’air toujours aussi austère, Belichick s’est limité à dire des généralité­s après la raclée de 33-6 aux mains des 49ers, qui a laissé son équipe à deux matchs et demi des Bills, qu’elle affrontera le week-end prochain à Buffalo.

«Je pense que nous devons être plus efficaces dans toutes les facettes. Je ne crois pas que vous puissiez dire qu’il existe un aspect qui ne mérite pas que l’on s’y attarde», a analysé Belichick.

«C’est certain que nous n’avons pas été productifs lors de troisièmes essais, d’un côté ou l’autre du ballon. Nous n’avons pas été efficaces lorsque nous avons été profondéme­nt en zone défensive et en zone offensive. Quand nous avons eu des occasions, nous ne les avons pas exploitées. Nous avons commis des revirement­s. Il nous faut donc être meilleurs partout.»

C’est quelque chose qui pourrait se réaliser. Le quart Cam Newton, qui a été pitoyable en deux matchs depuis un résultat positif à la COVID-19, peut renverser la vapeur. Les receveurs de passes pourraient commencer à se dégager de leurs couvreurs. Les membres de la ligne offensive, ravagés par les blessures, pourraient retrouver la santé et créer une nouvelle fusion.

Mais c’est évident qu’il manque quelque chose. En fait, il manque tout ce que le numéro 12 apportait sur le terrain, dans le vestiaire et dans la culture en NouvelleAn­gleterre. ■

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Bill Belichick (à droite) et Ja'Whaun Bentley (51), dimanche, à Foxborough. – AP: Charles Krupa

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